Mes séries préférées : Six feet under

Dés la toute première saison sur les 5, j’ai d’emblée été séduite par l’ambiance de cette série dont j’avais beaucoup entendu parler.

Le jour où Nat Fischer revient en Californie pour Noël, deux choses importantes lui arrivent : il rencontre une femme originale, excentrique et pas farouche dans l’avion et en tombe amoureux, et son père meurt dans un accident de voiture. Le voilà partageant le quotidien de l’entreprise de pompes funèbres que son père laisse à sa famille en deuil. Décidé à continuer l’œuvre paternelle, Nat doit composer avec son frère cadet, très différent et très impliqué dans l’entreprise, une sœur adolescente très mal dans sa peau et une mère effacée et grise comme une pierre tombale.

Démystifier la mort est la principale ambition de cette série, d’ailleurs chaque épisode s’ouvre par une mort, souvent surréaliste (et très souvent drôle !!!). Et on y parle beaucoup embaumement, toilette mortuaire et cercueil capitonnés ! Le ton volontairement détaché et même ironique fait adhérer rapidement au propos et on se prend à apprécier l’humour noir et le cynisme absolu de certaines situations. Mais « Six Feet Under », c’est avant tout une belle galerie de personnages : Nat le beau gosse cool et insouciant et son frère le psychorigide-gay-honteux David (interprété par Michael C. Hall qui enchainera tout de suite après un rôle très différent-mais-pas-tant-que-çà, celui de Dexter Morgan), mais aussi la jeune Claire et surtout sa mère Ruth. Cette femme très effacée (et qui s’habille comme un sac, j’ai rarement vu plus laide garde-robe !) et malheureuse qui revient à la vie à la mort de son mari est très attachante. Petit bémol quand même, et il est de taille : le personnage de Brenda devient vite insupportable et c’est encore pire quand son frère bipolaire vient s’en mêler, et comme Brenda prends de plus en plus de place dans la vie et le cœur de Nat, on se la coltine pendant 5 saisons ! Son attitude à elle et sa relation quasi incestueuse avec son frère met d’emblée mal à l’aide et phagocyte trop cette première saison à mon gout, et aussi les suivantes à des degrés divers. A contrario le personnage de David, pourtant tout aussi torturé et borderline, est le vrai personnage central de « Six Feet Under » et donne à Michael C. Hall l’occasion de composer un personnage complexe comme les acteurs les affectionnent, ce personnage lui ouvrira après la fin de la série des portes de « Dexter » et ce n’est pas pour rien !

Et puis, ce n’est pas négligeable, avec « Six Feet Under » on apprend plein de choses sur la préservation des cadavres, la reconstitution des morts, le prix des cercueils et le système des concessions funéraire. Franchement, a quelle autre occasion pourrions-nous en apprendre autant sur ce sujet ?

En cadeau le top ten des morts les plus marquantes ouvrant les épisodes, attention, çà fait mal : http://www.youtube.com/watch?v=hXHDJb8io7Q