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Un point c'est (pas) tout

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Le coin des livres : Kolyma

Publié par Christelle Point sur 30 Mai 2015, 09:07am

Le coin des livres : Kolyma

Deuxième volet de sa trilogie soviétique, après le très intéressant « Enfant 44 », « Kolyma » déçoit un petit peu. Nettement moins polar et nettement plus politique que le premier volet, « Kolyma » traite davantage de la déstalinisation et de ses conséquences, à travers le destin de Léo. Léo et Raïssa ont donc adopté deux orphelines et l’ainée le déteste copieusement (et on la comprend au vu du premier tome). Mais lorsqu’elle est enlevée par une des anciennes victimes de Léo qui réclame vengeance, celui –ci n’hésitera pas à affronter les rigueurs d’un goulag sibérien et la violence de la révolte hongroise de 1956 pour la récupérer. Dans cet opus, Léo doit donc affronter ses anciennes victimes, du temps où il officiait dans la police politique de Staline, il doit aller récupérer un prêtre exilé dans un goulag de la Sibérie pacifique, les scènes se déroulant là-bas étant les plus difficiles, le plus intenses mais aussi les plus passionnantes. Et puis, cela n’ayant pas suffit, il devra se plonger dans la Hongrie de 1956 où sa fille, manipulée par une femme à la personnalité ambigüe, fomente la révolte avec ses nouveaux amis hongrois. Qui manipule qui, qui trahit qui, le grand jeu de la politique des anciens staliniens contre Khrouchtchev et son fameux discours d’autocritique se heurte à la petite histoire de Léo. C’est une démarche intéressante, mais dans « Kolyma » tout n’est pas super crédible et tout n’est pas très clair. Le personnage de Fraera surtout, outrancier, improbable, dont Smith laisse entendre qu’elle joue un rôle dans la déclanchement de la révolte hongroise, presque par pur intérêt personnel (vengeance contre le stalinisme triomphant) alors qu’elle est « l’alliée » d’un nostalgique de Staline... Compliqué quand même ! Mais je reconnais à « Kolyma » un vrai travail de documentation sur les goulags et sur les évènements de 1956. Avec des personnages un peu plus attachants, parfois un peu moins caricaturaux, çà aurait pu être un beau roman historique à défaut d’être vraiment un polar. Là, à moitié l’un, à moitié l’autre, on n’y trouve pas forcément notre compte. Mais en dépit de quelques longueurs, çà se lit bien, il y a des rebondissements, c’est bien écrit, les chapitres sont bien découpés, on alterne entre les intrigues, çà reste un polar historico-politique à mettre entre touts les mains, puisqu’on y apprend des tas de choses sur les événements et le contexte de l’époque.

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