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Un point c'est (pas) tout

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Blog sur tout ce qui rend la vie plus chouette...


Vincent Dedienne au PMC de Strasbourg le 3 juin 2018 "S'il se passe quelque chose..."

Publié par Christelle Point sur 4 Juin 2018, 08:46am

Un artiste seul en scène qui commence son spectacle en disant « Je suis né en février 1987 à Mâcon de parents inconnus et, bizarrement, le truc déprimant dans cette phrase, c’est « Mâcon » » m’est immédiatement sympathique ! Ca nous fait déjà un point commun, l’amour de la Bourgogne, mais… de loin ! Pendant 1h30 hier, dans une salle quasi pleine du PMC de Strasbourg, Vincent a raconté sa vie, de sa naissance de parents inconnus jusqu’à la scène et le début d’ébauche de gloire (mérité) qui est la sienne. Déjà, avant même le premier mot, première surprise, Vincent Dedienne arrive (et il repartira) complètement nu sur scène, certes dans une certaine pénombre mais quand même ! C’est gonflé quand même, pour un type qui dira et redira sur scène combien il a eu du mal à accepter son physique, c’est surement une forme ultra violence de thérapie ! Vincent égrène sa vie, son enfance un peu différente, ses parents (qui interviennent deux fois au moyen d’une vidéo, en disant des horreurs sur lui !), son amour des jeux de société, et puis le choc de sa vocation, en regardant une VHS de Muriel Robin. Le court passage où il rejoue en même temps qu’elle le début du sketch de « L’addition », en parfaite synchronisation, prouve qu’il connait le travail de Muriel Robin peut-être mieux qu’elle-même ! Son autobiographie « one man show » (Mais est-ce vraiment un one man show ? Le débat reste ouvert !) est entrecoupée de 3 petits sketchs. Le premier, le moins réussi peut-être (encore qu’il reste très drôle) du vendeur de jeux de société, le second (génial) concerne le Pole Emploi des intermittents et le troisième met en scène une vieille actrice un peu sénile. L’humour de Vincent Dedienne, on le connait, il fait des ravages tous les lundis (jour de relâche) dans « Quotidien » sur TMC : un humour à la fois potache et à la limite de l’absurde et du non sens, capable de lâcher quelques vacheries comme ça, l’air de rien. Hier soir, Dany Brillant, Corinne Touzet entre autres ont pris un petit coup de griffe ! Mais pas d’humour noir, d’humour corrosif à la Stéphane Guillon, Vincent est plus doux, plus fourbe aussi peut-être dans ses petites attaques. C’est surtout de lui dont il se moque au final, de son physique, de son enfance criblée d’ennui et de solitude, de sa difficulté à vivre l’amour, de ce spectacle autobiographique qu’il a porté en lui toute sa vie. Immédiatement et terriblement attachant, il emporte le rire des spectateurs en même temps qu’il emporte leur tendresse, on à tous immédiatement envie d’être son pote, de l’avoir comme confident, on se dit qu’il va tout comprendre de nos faiblesses à nous, lui qui a si souvent examiné les siennes. En guise de cadeau d’au revoir, un quatrième sketch que lui-même avoue avoir écarté du show parce qu’il était « chelou » : le dernière lettre de Marie-Antoinette lue par sa sœur, en perruque et avec un détachement croustillant. Chelou peut-être, mais également très drôle et tellement décalé qu’il fonctionne carrément sur un public carrément conquis. 1h30 avec Vincent Dedienne, c’est un petit cocon d’humour « de chocolat et de laine » qu’il faut abandonner à regret. Heureusement, on le retrouve vite chez Yann Barthès tous les lundis, aux alentour de 20h50. C’est là, en faisant une revue de presse surréaliste que le Journal de Saône et Loire qu’il m’avait embarqué dans son univers, et je ne peux que conseiller à ceux qui ne le connaissent pas encore d’aller gouter cet échantillon sur TMC, avant de réserver une place pour le plat principal sur scène.

La revue de presse du Journal de Saone et Loire

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