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Mila Sanchez est une enquêtrice qui travaille seule, sa spécialité : les enfants disparus. Ses bons résultats en la matière, en dépit de ses méthodes parfois limites, incitent ses supérieurs à la détacher auprès d’un groupe de la section criminelle. Ils sont aux prises avec l’enlèvement de 5 fillettes et viennent de retrouver, dans un sous bois, un cimetière de bras : 6 bras gauches, qui s’avèrent vite être ceux des 5 disparues plus une, non identifiée. L’espoir de retrouver vivante la 6ème fillette va mener ce groupe d’enquêteur sur les traces d’un sérial killer qui brouille si parfaitement les pistes qu’ils en viendront même à douter de leur propre innocence.
En voilà une bonne surprise avec de roman de Donato Carrisi, « Le Chuchoteur » ! Cela fait quelques romans noirs que je reste sur ma faim ces derniers temps et en voilà enfin un qui sort un peu des sentiers battus, nous prends par la main et nous emmène sur plus de 550 pages sur les traces d’un tueur insaisissable. 550 pages d’une intrigue complexe, c’est vrai, qui met en scène un nombre important de personnages, c’est vrai, mais qui ne nous perds pas en route, et ça c’est un petit tour de force. La quatrième de couverture insiste sur le fait que le roman est inspiré de faits réels, et bien ça, si cela n’avait pas été indiqué, je ne l’aurais jamais cru. Bien sur, il y a quelques poncifs auxquels le roman cède : Mila Sanchez à des problèmes psychologiques certains (elle se scarifie, ce qui semble être quelque chose de commun vu le nombre de fois où je le lis dans des romans mettant en scène des femmes enquêtrices, apparemment les hommes ne se scarifient jamais, c’est un truc de femme !), un passé extrêmement lourd que l’on apprend à la fin du roman. Et puis il y a des coups de théâtres, plusieurs dans les 10 derniers chapitres et que je n’avais absolument pas vu venir (et ça, c’est rare). Mais avant tout cela, l’intrigue prend la forme d’un jeu de piste macabre. Les corps mutilés des fillettes enlevées sont retrouvées à intervalles réguliers dans des endroits choisi avec soin. Je ne peux pas en dire davantage sans dévoiler le cœur du roman, mais ce jeu de dominos qui tombent les uns après les autres est aussi intriguant qu’efficace pour l’intérêt du livre. C’est vrai que tout cela est un peu glauque, parfois assez sordide même et certains passages sont douloureux à lire, il faut aussi le reconnaitre. La fin du « Chuchoteur » est une fin qui a un triple gout : celui du tragique pour plusieurs enquêteurs, celui de l’espoir pour Mila et aussi celui du suspens. Il y a une suite à ce roman, que j’ai hâte de dénicher. L’enquête protéiforme de Mila n’est pas totalement achevée, et peut-être même que le pire est encore à venir…