/image%2F0902697%2F20250306%2Fob_ef0e26_jackdaw.jpg)
Scotland Yard est sur les dents : un tueur en série sévit à Londres et commet des crimes spectaculaires sur des célébrités en toute impunité. Une comédienne pendant l’entracte dans des coulisses grouillant de monde, une influenceuse dans sa chambre alors qu’une fête bat son plein dans le reste de l’appartement, une starlette sur la banquette arrière d’une limousine pendant un trajet : à chaque fois c’est l’incompréhension. En effet, seules les têtes des victimes sont retrouvées (griffées : la marque de fabrique) et le corps est introuvable. Pour la jeune enquêtrice Scarlett Delaney, le défi est de taille, pour identifier et arrêter celui qui a été surnommé Jackdaw, elle doit comprendre comment il choisit ses victimes et comment il arrive à tuer au milieu de la foule sans que personne ne remarque rien.
Le dernier thriller de Daniel Cole m’a un peu déçu. Non pas que le pitch du roman ne soit pas intriguant, les meurtres à élucider sont si spectaculaires et en apparence si improbables qu’on est immédiatement intrigué par le mode opératoire ingénieux (et macabre) de Jackdaw. Mais Daniel Cole semble avoir poussé le curseur un tout petit peu trop loin dans beaucoup de domaines. Son héroïne est certes attachante, avec son petit ami enseignant et casanier, et son entêtement à réussir dans un milieu masculin et hostile, mais son passé est d’une lourdeur ! Fille d’un tueur en série, pour une jeune policière ce n’est quand même pas banal. Mais bon, à la limite je pourrais admettre cela, même si je me demande si ce développement était vraiment utile à l’intrigue. Le souci, c’est qu’au bout de quelques chapitres déboule une sorte de James Bond du pauvre, un bellâtre assassinant froidement pour le compte d’une officine mal identifiée, sorte de « gentleman assassin » (?) qui évidemment fait batte le cœur de midinette de Scarlett. A partir de là, je ne sais pas pourquoi mais toute l’intrigue devient un peu artificielle. J’ai commencé à ne plus réellement croire ce que je lisais, à m’intéresser de moins en moins au fil des pages. Franchement, j’ai lu des romans de Daniel Cole plus passionnant ! Fausses pistes, coup de théâtre avec « effet waouh », retournement de situation, le roman cède aux codes du genre sans se faire prier. On est un peu surpris parfois, mais rien d’inoubliable dans ce roman qui donne l’impression d’avoir voulu trop bien faire, et qui du coup va trop loin et rate sa cible. Le dénouement est à l’avenant de tout le roman, too much, improbable et même tortueux. Franchement, se donner tant de mal pour mettre en scène des crimes si incompréhensibles, tout ça pour çà ! La fin se voulait spectaculaire, avec une opération de police de grande ampleur mais elle est très confuse et franchement, j’étais plutôt soulagée d’en avoir fini. C’est la première fois qu’un roman de Daniel Cole me tombe presque des mains et c’est d’autant plus navrant que c’est un auteur que j’aime bien d’habitude.