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Un point c'est (pas) tout

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Blog sur tout ce qui rend la vie plus chouette...


Le coin des livres : Le Code de Katharina

Publié par Christelle Point sur 26 Octobre 2024, 08:30am

A présent devenu grand père, Wisting ressort les cartons d’une vieille affaire jamais résolue. Il y a presque 25 ans, une jeune femme, Katharina, s’est évaporée de chez elle en laissant sur la table de sa cuisine une feuille couverte de chiffres, de symboles parfaitement incompréhensibles. Wisting s’est lié d’amitié avec le mari de Katharina, et tente toujours de percer le code de la jeune femme, après toutes ces années. Débarque alors un policier des affaires non classés qui lui apprend qu’une autre vieille affaire de disparition vient de rebondir, et qu’elle a un lien avec l’affaire Katharina : deux cold cases sont désormais sur le bureau de Wisting.

« Le Code de Katharina » prend la suite du « Disparu de Larvik », 14 mois plus tard. On retrouve avec plaisir William Wisting et sa fille journaliste Line (encore une fois partie prenante à l’enquête alors même qu’elle est en congés maternité depuis… 14 mois, c’est la Norvège !) mais aussi on voit enfin débarquer son fils Thomas, militaire toujours absent et qui, pour la première fois, prends une petite place dans les romans. Pour l’instant on a affaire à un personnage très secondaire, presque anecdotique, c’est d’ailleurs un peu dommage je trouve. L’intrigue est assez facile à suivre, et même assez simple dans sa construction. Deux cold cases qui semblaient n’avoir rien ne commun, si ce n’est la géographie, se retrouve au final imbriqués. D’un coté, la disparation d’une femme, d’origine autrichienne mariée à un norvégien (dont la première femme fut longtemps une suspecte crédible car très dérangée !)  jamais retrouvée. Ce code laissé sur la table de la cuisine est évidemment crucial et parfaitement hermétique depuis 25 ans (et il va évidemment être enfin décrypté à la fin du roman, par notre héros !). De l’autre côté, une riche héritière disparue elle aussi, mais avec demande de rançon par lettre anonyme. Cette rançon, payée, est restée en plan et les ravisseurs n’ont jamais cherché à récupérer l’argent, ce qui est quand même étrange. Cette deuxième disparation a eu lieu des années avent celle de Katharina et pourtant, il existe un fil ténu entre les deux : une série d’empreintes digitales finalement retrouvées sur la demande de rançon, avec des techniques inconnues à l’époque. Le climax du roman, c’est une partie de pêche sur  un week-end entre Wisting et le principal suspect, Wisting équipé de micro et qui cherche à faire avouer, pendant que du côté de Line et de la Police, les découvertes inquiétantes se succèdent enfin. Sur le fond tout est parfaitement crédible. Comme d’habitude avec Jorn Lier Horst on a affaire à des affaires terriblement humaines, des spirales dans lesquelles tout à chacun pourraient de retrouver subitement piégé. La fin est assez tragique mais ce n’est pas une surprise, on la sentait arriver d’assez loin. Le jeune policier de la brigade cold cases, Stiller, est un homme assez insondable : passé trouble, méthodes à la limite de la déontologie, ambitieux et insomniaque, il n’apparait pas vraiment comme un personnage sympathique, en dépit de sa volonté compréhensible de résoudre des affaires douloureuses, peut-être on sera amené à la revoir, peut-être pas… « La Code de Katharina » est un bon polar scandinave qui fait bien le job, agréable à lire mais pas inoubliable non plus. Pour l’instant Horst n’a pas encore fait mieux que son « Usurpateur ». Mais c’est malgré tout toujours un plaisir de retrouver William Wisting, ce policier bien dans ses baskets, moins torturé que ses acolytes des autres sagas scandinaves, devenu désormais un papy-gâteau un peu maladroit et empoté !

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