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Sur le point de devenir grand-père (gros bouleversement), Wisting enquête sur la disparition mystérieuse d’un chauffeur de taxi, introuvable depuis presque 6 mois. En découvrant ce qui lui arrivé, l’enquêteur chevronné se rend compte que ses conclusions viennent remettre en cause les conclusions d’une autre affaire : l’assassinat d’une jeune fille innocente l’hiver précédent dont l’auteur à été rapidement appréhendé. Le procès de ce dernier est sur le point de commencer, et ses collègues n’ont aucune envie de voir Wisting remettre en cause leur travail. Coincé entre corporatisme et intégrité, Wisting doit jouer au funambule.
« Le Disparu de Larvik » est le quatrième tome des aventures de Wisting (tout du moins celles publiées en langue françaises), comme d’habitude il est préférable de connaitre les romans précédents pour bien comprendre les enjeux de la vie privée de Wisting et de sa fille Line. En revanche, pour ce qui est de l’intrigue policière en elle- même, pas de problème. Même si elle commence tout doucement, même si elle n’a pas la puissance de celle de « L’Usurpateur », même si elle traite davantage de grand banditisme (ce qui n’est pas le sujet le plus passionnant du monde), cette intrigue a l’avantage de mettre en lumière le mécanisme implacable d’une potentielle erreur judiciaire. Faiblesse des témoignages, influence inconsciente des policiers sur lesdits témoignages, piste privilégiée d’emblée et autres négligées, poids du temps médiatique, pression hiérarchique : quand tout ces paramètres convergent, l’erreur n’est pas loin. Wisting, et c’est la règle du roman, est un peu seul contre tous avec sa vérité qui dérange. Comme c’est un homme intègre (et même s’il déjà connu les effets de la disgrâce hiérarchique), il fait le choix de persévérer. Parallèlement, sa vie Line, enceinte jusqu’aux yeux (voir les tomes précédents), se met encore une fois dans une position impossible et fouinant de son côté. Comme les autres fois, come nous sommes dans une petite ville norvégienne, les investigations du père et celles de la fille finissent par se recouper. « Le Disparu de Larvik » n’est certes pas le roman de Jorn Lier Horst que je préfère, mais c’est un roman policier honnête, bien écrit, et on retrouve toujours avec plaisir des personnages attachants. La toute fin, mélange de bonheur et de tragédie, laisse un gout un tout petit peu amer en bouche, c’est un fin que je trouve assez réussie.