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Un point c'est (pas) tout

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Le coin des livres : L'Hallali

Publié par Christelle Point sur 18 Mai 2023, 08:28am

Troisième volet de la série des « Furies », il est impossible de résumer, même brièvement, l’intrigue de « L’Hallali » sans gravement spoiler les deux tomes précédents. L’intrigue de ce troisième volet étant étroitement imbriquée à celle du second tome « La Capture », qui elle-même était la conséquence directe du premier « Le Gibier », il est donc impératif de lire cette série en intégralité et dans l’ordre. Faute de quoi on passe totalement à côté de toute la densité d’une intrigue à la fois complexe, hyper cohérente et passionnante. Nicolas Lebel réussi une troisième fois à nous embarquer avec lui sur la piste des « Furies », cette organisation criminelle aussi réduite (3 membres) que redoutable. « L’Hallali » est un immense jeu de piste doublé d’un jeu de dupes, dont la grande partie se déroule dans un château vosgien isolé et recouvert de neige, sous des températures glaciales (cela a son importance). Les « Furies » jouent au chat et à la souris avec la DGSI, qui les traque à coup de coups fourrés et d’infiltrations. Mais qui infiltre qui ? Qui collabore avec qui ? Qui est du côté du Bien et qui est du côté du Mal ? Et au final, qui trahira qui ? Bien malin qui peut répondre à ces questions tant l’intrigue n’en finit pas de rebondir, de changer de braquet, de nous surprendre. Le suspens est parfaitement tenu jusqu’au rebondissement de milieu de roman. On croyait tout comprendre, et dans la seconde partie du livre on est scotché par les coups de théâtre qu’on n’avait pas vu venir, les têtes à queues, les flash back qui remettent tout en cause. Et pourtant, jamais on ne perd le fil, Nicolas Lebel réussi une troisième fois à mener une intrigue complexe (et originale) en étant clair comme de l’eau de roche. Il y a dans la série des « Furies » un sens du récit et une construction en trompe l’œil qu’on aimerait voir plus souvent dans les romans noirs et les polars. L’humour n’est jamais absent d’un récit qui n’oublie pas, au passage, de s’ancrer dans l’actualité et le réel, tout en nous racontant une histoire hors du commun. A quelques encablures de la fin du roman, impossible de deviner comment les choses vont tourner, impossible de prédire si ce troisième tome sera le dernier ou non, c’est peu dire que Nicolas Lebel sait ménager ses effets. Et même une fois le livre terminé, une fois la dernière phrase lue, on se demande si c’est fini ou pas, personnellement j’espère que non… Yvonne Chen, encore une fois au cœur du récit, se révèle au final un personnage attachant. J’avoue que dans « le Gibier », elle souffrait de la comparaison avec son coéquipier, mais plus on avance dans la série, plus on se dit qu’entre tous les personnages, c’est sûrement elle la plus droite et c’est la seule qui ne se compromet pas en naviguant entre Bien et Mal au gré de ses intérêts. Ce que l’on prenait au début pour de la psychorigidité, se révèle être de la droiture et un certain sens de l’honnêteté. Droite et fidèle à elle-même, elle devra malgré tout choisir clairement  son camp à la fin. Ce dernier chapitre, assez dérangeant je trouve, clôture (pour l’instant ?) une trilogie de haute volée, une sorte de labyrinthe littéraire ou on a adoré errer longuement.

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