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La famille, c’est l’enfer… C’est en tout cas que rumine Jacques, presque retraité breton, à chaque fois que ses trois fils et ses belles-filles débarquent chez lui et Martine. Il a d’ailleurs pris la fâcheuse manie d’être volontairement désagréable avec elles, leur offrant des cadeaux vexants, n’hésitant jamais devant une petite réflexion vacharde. Jeanne, Laura et Stéphanie ne sont pas en reste, toutes les 3 ont un caractère bien trempé et forcément, tout cela fait des étincelles. Martine, excédée par une ambiance qui devient systématiquement irrespirable, commence à envisager de quitter Jacques pour de bon.
« En Voiture Simone ! », comme tous les romans d’Aurélie Valognes, est un feel-good book ! Visiblement obsédée par les expressions imagées de la langue française (au point d’en affubler chacun de ses livres et chacun des chapitres de ces mêmes livres), l’auteure nous offre un tout petit livre qui se lit en un éclair (et ne laissera honnêtement qu’un souvenir très fugace) sur la difficulté de « faire famille » aujourd’hui. Sur le fond le propos ne manque pas d’intérêt et il a le mérite d’être universel, on ne choisit pas ses parents et encore moins ses beaux-parents ! Privilégiant le forme au fond, la légèreté sur la profondeur, ne reculant pas devant les exagérations, les personnages stéréotypés, elle propose un roman où, pense-t-elle, out le monde pourrait se reconnaître. En réalité, on ne peut pas se reconnaître devant des personnages aussi entiers, sans grande nuance, qui sont dessinés à grands traits. Ce gros bémol étant posé, le livre tout léger se lit très vite, sans déplaisir et sans aucune difficulté. Et on ne doute pas une seule seconde que tout cela se confluera par une « happy end » aussi difficilement crédible que tout le reste ! (Très) grand public, « En Voiture Simone ! » sera aussi vite lu qu’il sera oublié.