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Lorsqu’elles étaient adolescentes et pensionnaires dans un lycée britannique, Isa, Théa Fatima et Kate étaient inséparables. Elles formaient un petit clan fermé qui avait un jeu favori : mentir. Les mensonges devaient être fréquents, crédibles, efficaces et jamais démentis. Forcément, ce petit jeu ne les a pas rendus très populaires dans leur pensionnat. Aujourd’hui qu’elles sont des femmes rangées, elles se sont un peu perdues de vue jusqu’à ce que Kate les contacte pour leur demander de la rejoindre immédiatement. Un secret les lies, un secret douloureux (un mensonge qui a mal tourné ?) et les 3 femmes obtempèrent. Quel que soit ce secret, quelles que soient leurs appréhensions, l’heure des comptes à sonné.
J’avais une bonne impression du dernier roman de Ruth Ware que j’avais lu (« La mort de Mrs Westaway ») et au vu de la quatrième de couverture, j’attendais beaucoup de celui-ci. Même si son roman se lit facilement et avec plaisir, j’ai trouvé qu’il était un peu décevant. D’abord, les 4 héroïnes n’ont jamais réussi à m’être sympathiques, rien à faire… Sans doute cette propension au mensonge, cette inconscience des conséquences suscitent mal l’indulgence, même en considérant qu’il s’agissait d’adolescentes. Mais surtout, le roman tourne énormément autour du pot, c’est une impression difficile à expliquer mais elles ont, toutes autant qu’elles sont, une furieuse tendance à faire durer les évènements, dire les choses sans les dire vraiment, différer encore et encore ce qu’elles devraient dire, ou faire… Bref, ce n’est qu’au milieu du roman, après moult tergiversations et flash back, que l’on comprend que quelqu’un est mort : reste le « pourquoi », le « comment » et le « qui » et là c’est pareil, on avance en tâtonnant jusqu’au (double) rebondissement final. C’est un rebondissement un peu inattendu, certes, mais pas décoiffant non plus… Le roman explore les ravages de la rumeur publique, les relations étriquées au sein des petites communautés, c’est fait proprement mais ça aurait pu être surement plus cinglant, plus percutant. Le roman n’est pas exceptionnel et c’est dommage, car le sujet était prometteur. Je suis un peu mitigée, même si j’ai pris un certain plaisir à le lire, il ne me laissera pas un souvenir marquant.