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Hans Zimmer est un génie. A chaque fois que je vais voir au cinéma un film où il officie je me fais cette réflexion : Hans Zimmer est un génie ! Fort de ses innombrables bandes originales rentrées dans la légende du 7ème art, il a confié à son chef d’orchestre de toujours la direction du spectacle auquel j’ai assisté hier soir au Zénith Europe de Strasbourg.
La première chose à dire, c’est que le spectacle est plus long que je ne l’aurais imaginé : presque 3 heures en comptant l’entracte de 20 minutes. I y a une douzaine d’extraits de bandes originales tout au plus mais les morceaux sont longs, voire très longs. Du coup, on est peu consolé du prix relativement élevé des places. L’orchestre symphonique est placé devant un grand écran géant qui servira soit à diffuser des images oniriques, soit, et c’est beaucoup plus fort, des images des films. Le spectacle enchaîne les BO retravaillées pour l’occasion. Et c’est parti pour le blind test géant ! Parfois Hans Zimmer lui-même, sur l’écran, introduit les morceaux, raconte un peu leur genèse avec quelques invités prestigieux comme Ron Howard. Mais pour d’autres BO, c’est la surprise et quand il n’y a pas d’images du film, c’est une sorte de petit jeu (C’est « Inception » ! , Ah, non, finalement, c’est la longue intro de « Gladiator »!). Le spectacle est un peu inégal, certaines BO étant plus connues et plus fortes que d’autres. Les moments forts sont ceux auxquels je m’attendais parce que je les connais bien (et qui m’ont mis les poils!) ; « Gladiator », « Rush », « The Da Vinci Code », « Pirates des Caraïbes » et bien-sur « Inception ». Mais parfois je me suis laissé cueillir par une BO que je connaissais moins bien : « Le Roi Lion », « The Dark Knight », « Madagascar » ou encore « Mission Impossible ». Il y a en revanche des BO qui font moins mouche comme « The Holiday », « Le Roi Arthur », « Hannibal » ou « Pearl Harbour », mais il faut dire que les films sont moins bons aussi ! Elles auraient pu être remplacées par quelques grandes absentes, quelques bandes originales épiques comme celle de « Dunkerque » ou de « Sherlock Holmes ». Je le disais, les morceaux sont longs, très longs même. Avant d’arriver au passage connu qui donne des frissons, on passe par des intro à la limite de la musique expérimentale (« Gladiator ») ou des passages presque mystiques (« The Da Vinci Code »). Cela donne au final un spectacle qui peut paraître un peu inégal et déséquilibré, mais qui est plus exigeant que le simple enchaînement des tubes de l’auteur. L’interprétation, autant que je puisse en juger en tant que pure profane, est magnifique !
Je me faisais la réflexion hier soir que Hans Zimmer a apporté énormément aux films auxquels il a collaboré. Prenons l’exemple de « Rush », un de mes BO favorite. Le film en tant que tel n’avait rien pour me plaire au départ, et pourtant c’est bien la musique qui accompagne les scènes de course automobiles qui m’a scotché à l’écran. Sans la BO de Zimmer, ce film je l’aurais déjà oublié depuis longtemps. Pourtant aujourd’hui, quand j’écoute la BO dans mon MP3, je repense au film et j’ai des frissons ! Et que dire de « Time », le morceau phare de la BO de « Inception » ! Je n’ai pas aimé « Inception », mais ce morceau sublime pourrait presque me réconcilier avec le film de Christopher Nolan ! Comme pour « Da Vinci Code », Hans Zimmer propose des BO qui dépassent l’écran, voire surpasse le long-métrage, qui peuvent s’écouter en frissonnant sans même connaître le film. C’est la marque des grands compositeurs de cinéma comme Ennio Morricone, Ryuichi Sakamoto ou John Williams.