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Un point c'est (pas) tout

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Blog sur tout ce qui rend la vie plus chouette...


Le coin des livres : Les Fantômes de Manhattan

Publié par Christelle Point sur 4 Mars 2021, 16:11pm

Alors qu’elle menait une petite vie bien sage et bien rangée à New-York, la trentenaire Annie O’Neill voit débarquer dans sa vie deux inconnus. Il y a d’abord le beau David, mystérieux et séduisant, qui débarque dans la librairie de la jeune femme et la charme immédiatement. Et puis un vieux Monsieur répondant au nom de Forrester, qui lui aussi vient à la rencontre de la jeune libraire pour lui parler de son défunt père (qu’elle n’a quasiment pas connu) mais aussi lui faire lire un manuscrit. Deux inconnus passionnants qui surgissent en même temps dans sa vie, quelle merveilleuse coïncidence. Mais Jack Sullivan, le meilleur ami d’Annie, ne croit pas aux coïncidences. J’ai mis un temps anormalement long à lire ce roman, et ce n’est pas seulement à cause d’un contexte particulier qui ne favorisait pas la lecture. C’est que « Les Fantômes de Manhattan » est un roman étrange et déconcertant, qui s’éparpille beaucoup, qui part dans tous les sens et qui parfois, paraît confus, long, presque ennuyeux. De la part de RJ Ellory c’est étonnant. Ses romans sont d’ordinaire des occasions pour explorer un grand mythe américain, la question raciale avec « Papillon de nuit », la CIA avec « Les Anonymes », ou la NYPD dans « Les Anges de New York ». Mais ici, pas moyen de voir clairement le thème évoqué, et même s’il y en a un. Il y a L’histoire d’amour entre David et Annie, qui d’emblée paraît bizarrement malsaine, sans trop qu’on sache pourquoi. Il y a ce fameux Forrester, qui ne répond jamais réellement aux questions qu’Annie lui pose sur son père et qui préfère lui faire lire une troisième histoire qui semble n’avoir aucun rapport avec elle. Et puis il y a cette histoire, justement, celle d’un gamin qui a grandit à Dachau, qui a très jeune immigré aux USA et qui est devenu un membre éminent de la pègre New-Yorkaise. On sent bien que tout cela doit former un tout cohérent, mais ça met un temps infini à se dessiner. Par contre, une fois qu’on a compris le lien entre les trois histoires (à 3 chapitres de la fin), on trouve qu’Annie, de son côté, est longue à la détente ! La fin est réussie, dans le sens où elle donne toutes les clefs pour qu’on ait l’impression finale d’un roman cohérent. La lecture n’est pas désagréable, Annie et Sullivan étant plutôt attachants. Mais pris dans son ensemble le roman est trop long, l’intrigue s’est trop délité par moment, elle s’est trop perdue dans les détails. En particulier l’histoire dans l’histoire, celle de ce malfrat adepte de la violence qui prend une place énorme dans le roman, alors qu’au premier abord elle n’est pas la plus passionnante. Un bon point malgré tout pour finir sur une bonne note : « Les Fantômes de Manhattan » offre au livre (en tant qu’objet) une place centrale dans l’intrigue et son dénouement, et ça, c’est toujours appréciable quand on aime les livres. Au delà de cela, ce roman n’est pas le meilleur roman de R Ellory, et c’est dommage.

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T
so good you blog sister
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N
nice
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A
merci pour cet avis.<br /> Moi aussi j'avais aussi préféré "Mauvaise étoile" https://www.lespetitspasdeioannis.com/produit/mauvaise-etoile-de-r-j-ellory/ de certains de ses romans
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