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Un point c'est (pas) tout

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Blog sur tout ce qui rend la vie plus chouette...


Le coin des livres : White Coffee

Publié par Christelle Point sur 11 Juillet 2020, 09:29am

« White Coffee » est la suite directe de « Black Coffee ». Autant le premier tome avait une ligne directrice claire et une intrigue unique, autant celui-là s’éparpille aux quatre vents, à tel point que cela est déstabilisant au début. Il y a Desmond, qui donne des conférences dans une petite ville de l’Etat de New York qui semble être le lieu d’évènements surnaturels depuis plusieurs mois. De l’autre côté de l’Atlantique, Lola et les enfants ont repris leur vie et voit débarquer (attention spoiler…) Pierre de retour en France.  Ce dernier, encore mal remis de ses aventures américaines semblent cacher des pans entiers de son histoire, borderline et quasiment à la dérive par moment, il est maladroit avec sa famille, au point d’en devenir peut-être dangereux. Desmond et Lola essaie de s’aimer à distance, et le temps de leur retrouvailles leur semble bien long. Et puis, en Californie, l’enquête de la police locale et du FBI continue sur le tueur de la route 66 dont tout le monde semble convaincu qu’elle ne s’est pas terminée (attention second spoiler…) par la mort du sérial killer. « White Coffee » fait 600 pages et il faut un certain temps pour entrer dans l’aventure de Desmond, à laquelle on ne comprend pas grand-chose de prime abord. On s’étonne de voir arriver des fantômes et des démons dans la suite de « Black Coffee », mais dans ses derniers chapitres tout s’éclaire d’une lumière malheureusement crédible, tragique et ultra touchante. J’aime beaucoup cette intrigue là qui aurait pu occuper un roman noir à elle seule. L’intrigue « Lola », elle, fonctionne d’emblée et dés le premier mot. Quasiment invisible du premier tome, Pierre occupe l’espace et distille le malaise. On comprend mieux, au vu de sa personnalité et de ses antécédents, comment il a pu dériver ainsi aux Etats-Unis. Les derniers chapitres sont très forts en suspense, bien dosés et fonctionnent tellement bien qu’on a du mal à lâcher le roman. En revanche, toute la partie en Californie, surtout celle concernant les deux enquêteurs du FBI, est sous exploitée et apparait peu pertinente. Son intérêt se limite à composer de beaux personnages, plutôt profond et attachants mais pas tellement davantage, et du coup cela rend un roman un tout petit peu bancal. Déconcertant au début, « White Coffee » (j’aime beaucoup le titre, je ne sais pas pourquoi, je le trouve intriguant !) prend peu à peu, au fil des 600 pages, de l’ampleur pour finir en beauté. Son principal défaut ne résulte que dans une chose, il est impératif de le lire après « Black Coffee » et si possible peu après, car Sophie Loubière a vraiment construit un diptyque soudé, dépendant l’un de l’autre et dans les deux sens. Cette double tasse da café laisse un gout très agréable en bouche, à la fois doux et amer, comme un bon cru bien torréfié. Sophie Loubière, écrivaine à suivre de près…

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