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Un point c'est (pas) tout

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Blog sur tout ce qui rend la vie plus chouette...


Le coin des livres : Par Accident

Publié par Christelle Point sur 30 Juillet 2020, 15:05pm

Napoleon Dumas (sic…) est un policier trentenaire et un peu solitaire dans une petite ville du New Jersey. Alors qu’il avait 18 ans, en quelques jours il a perdu son frère jumeau Léo dans un accident et dans la foulée, son amour de jeunesse Maura a disparu sans laisser de traces. Lorsque deux policiers de Pennsylvanie viennent frapper à sa porte pour lui parler d’un meurtre perpétré dans leur circonscription, Nap part au quart de tour : les empreintes de Maura ont été découvertes sur la scène de crime. Pour le jeune policier, c’est l’occasion d’éclaircir enfin les drames du passé. Avec Harlan Coben, on se fait avoir à tous les coups ou presque ! On a beau connaître ses trucs maintes fois utilisées (la cliffhanger de fin de chapitre, le double rebondissement final, la petite histoire d’amour qui va bien), on se fait quand même avoir et on embarque avec lui. Ici, on s’attache à un flic un peu solitaire et cabossé par un drame personnel (pas follement original) qui cherche à élucider la mort de son jumeau avec 15 ans de retard. La vérité que l’enquête met à jour peut paraître un peu tirée par les cheveux mais ça ne fait rien, on marche quand même dans la combine et on arrive au bout du roman en quelques jours. J’aime bien l’idée de la « double fin », un dénouement qu’on a vu venir d’assez loin étant immédiatement corrigé par un second dénouement à la fois plus simple, plus crédible et complètement inattendu. Le personnage de Nap (français par son père, ce qui explique ce nom si étrange) est francophile est immédiatement sympathique, vu qu’il a un peu le même humour « à froid » que Bolitar, et sans doute que l’auteur. C’est l’occasion pour Harlan Coben de saluer la France, ce pays qu’il aime et qui lui rend bien. De tous les Harlan Coben qu’il m’ait été donné de dévorer, c’est un des plus limpide et efficace. Je préfère de loin les aventures isolées à la série des Myron Bolitar. Ceci dit, Myron vient faire un petit coucou à Nap dans le roman, c’est aussi sympathique qu’innatendu. « Par accident » est pour Coben l’occasion d’évoquer (et de dénoncer) deux choses : la haine en ligne sur les réseaux sociaux et la torture. Dans les deux cas, il ne faut que quelques paragraphes pour donner du sens à son propos et nous faire plonger la tête la première dans l’horreur. Il n’y a pas à proprement parler de happy end chez Coben, c’est souvent une fin mi-figue mi-raisin, pas franchement déprimante, pas bêtement heureuse. L’impression finale de « Par Accident » est plutôt bonne, sans être un monstrueux roman policier, c’est un bon moment de lecture bien efficace pour les passionnés de thrillers.

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