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Un point c'est (pas) tout

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Blog sur tout ce qui rend la vie plus chouette...


Le coin des livres : Le Signal

Publié par Christelle Point sur 13 Avril 2020, 08:17am

Une famille de New-Yorkais vient s’installer à Mahigan Falls, en Nouvelle-Angleterre, et investit une maison immense. Il y a Tom, son épouse Olivia, leurs enfants Chad et Zoey et leur neveu orphelin Owen, et tous semblent prêts à démarre rune nouvelle vie dans cette petite ville portuaire. Mais très vite, des phénomènes se produisent : une voix caverneuse pirate les ondes dans une langue incompréhensible, des accidents et des suicides étranges se succèdent dans la ville et dans la maison même de Tom et Olivia, des détails viennent semer le trouble.  Honnêtement, si le nom de Maxime Chattam ne figurait pas en couverture, j’aurais parié être en train de lire un Stephen King : le même contexte géographique que dans « Salem », la même bande de gamins intrépides et malins que dans « Ca », les même personnages secondaires (le flic intelligent et le flic obtus) que dans la majorité des romans de King, la même trame pour une intrigue réussie et angoissante au début, complètement délirante et outrancière à la fin.  La première partie du roman est de loin la plus réussie, l’angoisse est latente et les pistes se multiplient sur les causes de ces phénomènes paranormaux. Chaque chapitre nous fait monter d’un petit degré dans l’angoisse, c’est bien dosé, on regrette juste quelques scènes un peu « gores » mais avec Chattam on a l’habitude. La seconde partie est moins convaincante, pour le coup cette fois-ci coté « gore » c’est sans retenue.  L’explication « scientifique » des phénomènes laisse un petit peu dubitatif, mais elle fonctionne « à l’arrache ». En fait les dernières scènes, intenses et trépidantes comme le final d’un film d’Hollywood, nous laissent un peu étourdi, et une peu écœuré aussi devant notre livre ! Chattam, d’habitude, ne verse pas autant dans le surnaturel, il y a toujours chez lui le polar au premier plan et éventuellement une pincée plus ou moins dosée de surnaturel pour assaisonner. Ici, c’est clairement l’inverse, c’est moins convaincant parce que, peut-être, l’exercice est plus difficile qu’on ne l’imagine. Entre le surnaturel et le grand guignol, parfois la frontière est poreuse et ici, par moment, il franchit la ligne, notamment à la fin. Si on est bon client, alors on passe un délicieux moment d’angoisse devant le roman ultra noir (noir de couverture, noir en quatrième de couverture, noir sur la tranche et même en liseré des pages, joli travail d’édition), on se fait bien peur et la fin un peu ouverte du livre nous fait frissonner une dernière fois. Si on est davantage fan de polars plutôt que de Stephen King, je ne sais pas si on marche pleinement dans « Le Signal », que je suis à deux doigts de ranger au rayon « Science Fiction » plutôt qu’au rayon « Thrillers ». Ceci posé, le roman est efficace, écrit de façon agréable à lire, les chapitres sont bien équilibrés, les personnages tous attachants et même les « bad guy » peuvent connaitre une certain rédemption. « Le Signal » n’est pas époustouflant, mais il est carrément efficace et c’est déjà pas mal.

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