
Policier en Suisse romande, Joshua est pris dans une avalanche alors qu’il était en train d’enquêter sur une femme inconnue découverte à moitié morte dans la neige. Sauvé in extremis, il est plongé dans le coma pendant un moment et pendant ce coma, il « voyage » jusqu’en 1980, dans un grand Hôtel de la région, et fait une expérience étrange. A son réveil, il n’a de cesse de se dire que son « rêve » a quelque chose à voir avec son enquête, reste à découvrir quoi. Le thriller de Niko Tackian se lit vite et avec un plaisir véritable. Passé le climat étrange de ce fameux rêve dans le passé (difficile à décrypter), l’enquête se suit avec plaisir et sans difficulté. Le héros est sympathique, sa collègue aussi et on se demande un bon moment où tout cela va nous mener. Le souci, c’est que les rebondissements (il y e a plusieurs) de la fin sont quand même un peu gros, en plus il faut plus ou moins adhérer à une théorie un peu fumeuse sur le cerveau, la mémoire et l’ADN, et là, honnêtement je n’ai marché dans la combine que très superficiellement ! D’abord, on finit par pressentir un peu les coups de théâtre et quand ils déboulent dans les derniers chapitres, on les trouve quand même assez incroyables, au sens littéral du terme. C’est dommage car pour une fois, Tackian délaisse son flic borderline Tomar Khan de « Toxique » et « Fantazmë », et la banlieue pour camper son intrigue dans la Suisse romande, noyée sous la neige et enivrée aux grand espaces. On dirait un scénario romancé d’un épisode d’ « Alex Hugo », la série de France qu’il coécrit avec Franck Thilliez. Je n’ai rien contre, mais ce n’est pas ce que je préfère, c’est un tout petit peu trop tiré par les cheveux pour moi, un peu comme le sont les romans de Michel Bussi. Je conseille néanmoins « Avalanche Hotel » à ceux qui aiment les intrigues tordues et les rebondissements de dernière minute, ca devrait leur convenir.