
Du jour au lendemain, suite à un accident de poney, Laura perd la mémoire, complètement. Elle ne se contente pas d’oublier ses proches, son cerveau a appuyé sur « reset » et elle doit tout réapprendre. Un mal pour bien peut-être, l’occasion de porter un nouveau regard sur une vie un peu morne, cet accident est peut-être la voie qu’à choisi le destin pour donner à Laura un second départ, une seconde chance. Gilles Legardinier aurait-il un peu perdu de sa magie ? « J’ai encore menti !» (Pas bien compris la pertinence du titre) n’est pas son meilleur roman, et j’en sors un peu déçue. D’abord, on ne va pas se mentir, on ne croit quasiment à rien dans l’histoire de cette amnésie improbable, quasi totale mais pas totalement : Laura ne sait plus ce qu’est un poste de télévision mais elle sait ce qu’est un Maharadja ? Elle est bizarrement sélective, cette amnésie ! Passons sur cet aspect, l’auteur pouvant à peu près tout se permettre, après tout pourquoi pas. A son réveil elle se comporte comme une princesse avec ses manants, c’est drôle mais un peu répétitif. Mais là encore passons, pourquoi pas. Mais honnêtement, les aventures de la nouvelle Laura dans au boulot d’assistante sociale, la nouvelle Laura et sa vie sentimentale, la nouvelle Laura et son chat, toutes ces aventures sont peu passionnantes, et surtout très bavardes. Et que penser de toutes ces scènes superflues comme celle de la voyante ? Les conversations téléphoniques qu’elle entretient avec son mystérieux admirateur sont un peu lénifiantes. En fait, tout est peu trop lénifiant dans ce roman, je crois que c’est l’adjectif qui convient le mieux. Du coup, on arrive au bout un peu poussivement et sans passion. Là où Legardinier avait réussi son coup avec la fameuse « série aux chats », il lasse aujourd’hui en n’arrivant pas à se renouveler. Ce roman est facile à lire, drôle par moment, mais il sera oublié dés la dernière page lue, il manque de substance, il manque de créativité, en un mot : il déçoit.