
Trois terribles incendies quasi simultanés secouent et endeuillent la ville anglaise de Southampton, puis trois autres la nuit suivante : pas de doute, la police a une sale enquête d’incendiaires en série sur les bras à résoudre, et vite… Car les feux s’enchainent, la peur gagne toute la population, et les journalistes avides de scoops jettent de l’huile… sur le feu ! L’inspectrice Helen Grace et son équipe vont devoir agir vite et résister à la pression pour mettre fin à cette terrifiante série. Dévoré en quelques jours seulement, le polar de MJ Arlidge à beaucoup de qualités. Une intrigue prenante et qui réserve des surprises jusque dans ses dernières pages, une héroïne complexe avec de nombreuses zones d’ombres, un style agréable à lire, très fluide grâce à 143 chapitres très courts (certains à peine une page), ce qui donne un vrai rythme à la lecture. Pour peu que, comme beaucoup de gens, le feu vous fasse bien flipper et le tour est joué. Le souci, en ce qui me concerne, est que j’arrive au milieu d’une série en cours. « A Feu, les Pompiers » est le quatrième roman d’une série, apparemment, autour d’Helen Grace et de ses collègues. Du coup, pour ce qui concerne le contexte, la personnalité, le passé, je n’avais pas en main toutes les clefs nécessaires. En plus, quand j’aurais l’occasion de lire « Am Stram Gram » ou « Il court, il Court, le Furet » (il aime bien les comptines, on dirait, ou alors c’est son traducteur qui les affectionne !), je saurais de quoi le futur sera fait avec le présent polar. C’est dommage mais c’est ma faute, on devrait toujours lire les romans dans l’ordre de leur écriture, surtout ceux qui forment une série. Mais cela ne m’a pas empêché de prendre beaucoup de plaisir avec ce roman noir. Même si dans sa forme et sur le fond, on est dans du thriller classique, avec la fausse piste, le vrai coupable insoupçonnable, le mobile, la construction du roman (avec quelques inserts bien intriguant et qui semblent apporter de la confusion, mais qui prennent tout leur sens à la fin), et bien ça fonctionne très bien. Une jolie découverte que cet auteur anglais, et une expérience à renouveler.