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Un point c'est (pas) tout

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Le coin des livres : Les Anonymes

Publié par Christelle Point sur 16 Octobre 2019, 08:44am

Je n’ai pas lu « Les Anonymes » de RJ Ellory, je l’ai écouté en livre audio, ce qui pour moi est une grande première. Mais que ce soit sous forme papier ou forme CD, la bonne impression que me fait cet auteur est confirmée. Au départ, on croit avoir à faire à un thriller très conventionnel : en 2006, un tueur en série tue des femmes à Washington selon un rituel précis et c’est le lieutenant Miller qui est chargé de l’enquête. Tout se déroule comme prévu, scène de crime, légiste, tout ca… Et puis très vite on bascule dans autre chose lorsque l’on comprend, en même temps que lui, que toutes les victimes avaient des identités construites de toutes pièces, des passés invérifiables. Plus Miller creuse, plus l’affaire semble juridiquement incompréhensible. Pour élucider le mystère, Miller devra creuser là où il est interdit de creuser : dans les méandres de la CIA, de ses opérations « noires » et de ses fantômes. D’habitude les histoires d’espionnage ne sont pas ma cup of tea mais là, on est presque davantage dans un cours d’histoire que dans un roman d’espionnage. Au travers de son roman « Les Anonymes », RJ Ellory donne sa version de la guerre au Nicaragua et de la guerre contre la drogue que les Etats Unis sont en train de perdre (et pour cause…). Le moins que l’on puisse dire est que son roman suscite la réflexion, et donne une idée des méthodes de la CIA pendant la guerre froide, où la fin justifiait visiblement tous les moyens, à un point de cynisme que je n’imaginais pas. Je ne sais pas si tout cela est documenté ou si on est dans la « licence littéraire » mais sa version sonne malgré tout étrangement crédible.  Le roman a des petits défauts, lorsque Miller est au fond du trou de l’incompréhension, il tombe sur quelqu’un qui prend bien soin de tout lui révéler, cela arrive deux fois au moins, pour faire progresser l’intrigue. C’est pratique, c’est sur. Et puis il y a des longueurs et des digressions dont on aurait pu se passer aussi. La fin est très cynique, c’est la fin qui convenait.  Après « Papillon de Nuit », « Les Anonymes »  donne envie de lire le reste de la bibliographie de RJ Ellory, même si ce dernier roman n’a pas tout à fait la puissance et surtout l’impact psychologique du premier. Mais dans les deux cas, et c’est ce qui me plait le plus, Ellory fait la part belle à l’histoire immédiate de son pays. Enfin, « belle », façon de parler évidemment…

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