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Un point c'est (pas) tout

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Le coin des livres : Au Fond de l'Eau

Publié par Christelle Point sur 10 Avril 2019, 07:58am

Après « Le Fille du train », la romancière britannique Paula Hawkins nous propose un voyage dans une toute petite ville britannique où une mère célibataire de 40 ans vient d’être retrouvée noyée. Cette petite ville a funeste réputation, les femmes se noient beaucoup dans cette rivière, certaine volontairement, d’autres y sont précipitées. Nel, la victime, préparait un livre sur le sujet, un livre qui ne plaisait pas beaucoup au village. Sa sœur Julia débarque de Londres, elle était brouillé avec Nel et ne connais pas sa nièce, Lena, une ado revêche et difficile à apprivoiser. La mort de Nel et l’enquête qui va suivre va mettre au jour les secrets poisseux d’une toute petite ville qui en a beaucoup. Dans la forme, « Au fond de l’eau » est assez comparable à « La Fille du Train », A chaque chapitre son narrateur (mais ici il y en a bien plus que 3), une fausse fin avec un ultime rebondissement final (la dernière phrase, pas avant !). Sur le fond, le roman est un peu moins passionnant même si l’intrigue tient la route, la faute surement au nombre important de personnages et de sous-intrigues qui viennent se mêler et s’entremêler à l’intrigue principale. Comme dans le précédent, ici les hommes ne sont pas à la fête ! Bien peu sortent grandis du roman de Paula Hauwkins, ce qui me fait dire que son roman est parfaitement dans l’air du temps,  même si on peut évidemment trouver à y redire. Les personnages sont assez bien croqués, complexes, et ce qui est bien démontré c’est que le poids des non-dits, des secrets de famille, des comptes jamais réglés, ca finit toujours pas produire du chagrin, voire de la haine. Les personnages du roman ont du mal à communiquer, c’est illustré de façon limpide par la brouille Julia/Ned, née d’une incompréhension, presque d’un quiproquo et qui les aura poursuivi toute leur vie, juste parce qu’elles refusaient de se dirent clairement les choses.  Sur ce point le roman est  très efficace et diablement pertinent. Sur le reste, cette fameuse rivière où l’on noyait les sorcières avant et où l’on vient de « suicider » régulièrement (quand on est une femme), j’ai peut-être eu un peu de mal à me la figurer, encore que le poids des traditions et des croyances populaires puisse être écrasant dans les toutes petites communautés. Même si je suis à moitié convaincue par le rebondissement des dernières phrases, j’aurais quand même pris un plaisir sincère à la lecture de ce polar rural.

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