
La courte vie et la mort un peu navrante de Paula Becker, peintre allemande méconnue du début du XXème siècle, vue par l’écrivaine Maris Darrieussecq. Même si le sujet aurait pu être intéressant, même si le livre est court, j’ai eu un mal fou à en venir à bout ! Je ne sais pas bien ce qui n’a pas fonctionné pour moi dans cette biographie, peut-être que je ne suis pas très sensible à la peinture de manière générale, peut-être que l’étrange manie qu’à l’auteur de souvent ramener à elle le propos m’a dérouté. Quoi qu’il en soit, j’ai eu bien du mal à m’intéresser aux états d’âmes et aux atermoiements d’une jeune femme, certes en avance sur son temps et sur son art, mais qui m’a plus fait penser à Scarlett O’Hara qu’à Camille Claudel : valse hésitation sur sa vie sentimentale, mariage sans bonheur avec un peintre plus vieux et plus conventionnel qu’elle, hésitation permanente entre la vie parisienne et la douceur de vivre de la campagne allemande, flirt avec le poète Rilke qu’elle mène plus ou moins par le bout du nez, etc… Elle mourra finalement à 31 ans des suites d’un accouchement difficile et l’on referme le petit livre avec une impression d’inachevé, presque de gâchis. Rien à faire, je n’ai pas réussi à entrer dans « Etre ici est une splendeur » ni à adhérer au style de Marie Darrieussecq, tans pis pour moi…