
Voilà, c’est arrivé… C’est arrivé ici, à Strasbourg, dans cette ville qui est la mienne depuis presque 20 ans. C’est arrivé rue des Orfèvres, rue des Grandes Arcades, Place Kleber, dans ces rues que je connais par cœur, que j’ai arpenté 1000 fois, dans ces restaurants ou j’ai mangé des dizaines de fois. C’est arrivé un mardi soir de Marché de Noël, tout près du plus beau sapin de Noël d’Europe, sous des illuminations magnifiques, a deux pas d’un marché de Noël qui sent la cannelle et le vin chaud. Et pourtant, c’est tellement proche que cela me parait irréel. Depuis hier, c’est comme si tout cela était arrivé dans une ville dénommée Strasbourg située dans un univers parallèle. C’est peut-être le moyen qu’à trouvé mon cerveau pour prendre le tram ce matin, pour aller travailler dans le quartier de l’Etoile bouclé par la police juste 6 heures auparavant, pour retourner dés ce week-end rue des Orfèvres, rue des Grandes Arcades et Place Kleber, voir les illuminations, rêver devant les boutiques décorées, et renifler le pain d’épice à chaque coin de rue. Parce que la vie continue, ici, comme elle a continué à Paris, à Nice, à Bruxelles, à Trèbes, à Magnanville, parce qu’il le faut, parce que c’est comme ça… En novembre 2015, Place Kleber justement, au milieu des bougies il y avait une grande pancarte qui disait « Strasbourg aime Paris ». Aujourd’hui, à n’en pas douter, « Paris aime Strasbourg ». Au lieu de focaliser à l’extrême et jusqu’à l’absurde sur ce qui nous divise, regardons plutôt ce qui nous uni. Soyons forts, courageux et résilients, soyons debout et dignes, soyons Strasbourgeois…