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Un point c'est (pas) tout

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Blog sur tout ce qui rend la vie plus chouette...


Le coin des livres : Un Avion sans Elle

Publié par Christelle Point sur 14 Novembre 2018, 16:25pm

Pour ma cinquième incursion dans l’œuvre de Michel Bussi, me voilà dans une intrigue bien compliquée à résumer. En 1980, un avion de ligne s’écrase dans le Jura, tout le monde meurt carbonisé sauf un nourrisson de quelques semaines, éjecté par miracle de la carlingue. Problème, il y avait deux petites filles de cet âge dans l’avion et pas moyen de savoir si la miraculée est Emilie Vitral, fille d’un modeste couple normand, ou Lyse-Rose de Carville, cadette d’un capitaine d’entreprise très riche. La justice va devoir trancher, et au bout d’une enquête très laborieuse, et de façon inattendue, c’est à la famille Vitral que le bébé est confié. 1998, Emilie Vitral a aujourd’hui 18 ans, et l détective privé engagé par la famille de Carville pour refaire toute l’enquête est assassiné, son journal de bord échoue entre les mains de Marc Vitral, frère d’Emilie. Et voilà qu’Emilie disparait : Avec l’aide du journal, Marc recherche sa sœur, et la vérité par la même occasion, une vérité qu’il espère et redoute en même temps : Emilie est-elle vraiment sa sœur comme la justice l’a décidé ? Très difficile à résumé, à cause d’une intrigue bien touffue, « Un avion sans elle » a les mêmes qualités et les mêmes défauts que tous les autres romans de Bussi. C’est addictif comme un bon polar doit l’être, avec le petit cliffhanger à la fin de chaque chapitre ou presque. L’intrigue, assez palpitante je dois l’avouer, est mise en valeur à la fois par l’enquête de Marc qui recherche sa sœur et en même temps par le journal du détective privé, qui relate 18 ans d’enquête et qu’il lit en parallèle. L’histoire est parfaitement remise dans son contexte, celui des années 80, avec la victoire de la gauche en mai 81 (et qui permet aussi un peu aux Vitral d’avoir gain de cause en justice, malgré le pouvoir et les relations de la famille de Carville), et de l’absence des expertises d’ADN qui auraient réglé la question en deux jours ! Le dénouement est complètement inattendu : à10 pages de la fin, je nageais encore en plein brouillard. Facile à lire, avec des personnages attachants, « Un Avion sans Elle » a cependant quelques petits défauts. Bussi délie son intrigue comme on étire un chewing-gum, fait durer le suspens, parfois un peu superficiellement, le style du journal de Crédule Grand-Cuc (c’est le nom improbable du détective privé) est grandiloquent, presque pompeux. Et puis surtout, second défaut, le dénouement est certes imprévu, mais aussi un peu tiré par les cheveux ! C’est un peu le problème de Michel Bussi j’ai l’impression, on croit à tout sauf à la fin où l’on se dit que quand même, c’est un peu gros ! Mais pas de quoi se priver du plaisir coupable de découvrir l’intrigue d’ « Un Avion sans Elle », peut-être à mon sens le meilleur Bussi que j’ai lu à ce jour.

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