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Un point c'est (pas) tout

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Blog sur tout ce qui rend la vie plus chouette...


Bénabar au Zénith de Strasbourg le 21 novembre 2018

Publié par Christelle Point sur 22 Novembre 2018, 10:10am

Bien que j’aie dans ma discothèque tous les albums de Bénabar, je n’avais pas eu l’occasion jusqu’ici de le voir sur scène. C’est chose faite désormais avec le concert de 2h qu’il a donné hier soir au Zénith de Strasbourg, devant une salle assez peu remplie (et je le déplore car c’est un artiste qui mérite qu’on se déplace pour le voir et l’entendre). Bruno, de son vrai prénom, a donné de sa personne sans s’économiser, passant du chant au « piano », de la trompette à la guitare. Je pensais qu’il allait donner la part belle à son dernier album mais en réalité, son spectacle est très équilibré, entre nouvelles chansons toutes fraiches comme « Le début de la suite » ou « La petite vendeuse » et des tubes plus vieux (« L’agneau », une chanson que j’adore) et même franchement plus vieux avec « Le dîner », « Le zoo de Vincennes » ou « Les épices du souk du Caire ». Il se permet même le luxe de clore son spectacle avec « Le p’tite monnaie », une de ses premières chansons, quand il était encore le chanteur d’un groupe, que pas grand monde ne connait il faut être honnête ! Bénabar, c’est à la fois des titres drôles et bien troussés, avec un talent de plume indéniable et un regard acéré sur le monde moderne, une grande dose d’autodérision mais aussi des magnifiques titres bouleversants, moins connus, et qui serrent le cœur. Dans chaque album il y en a un, que ce soit « Saturne », « Qu’est ce que tu voulais que je lui dise » ou encore « Titouan ». Elles ne sont pas présentent au programme, qui privilégie le swing, la communication festive avec le public et la bonne humeur. Mais quand même, en rappel, il nous en a offert une, magnifique, qui m’émeut à chaque fois : « Je suis de celles ». Devant un public un petit peu sur la retenue au début, mais qui s’est lâché au fil de minutes, Bénabar lâche les chevaux, charrie ses musiciens, enchaine les tubes, passe de la campagne à Paris by night, tacle quelques journalistes prétentieux au passage (ca ne mange pas de pain) et nous offre un pot pourri (pas pourri du tout), construit de manière cohérente comme une sorte de parcours de vie, pas un simple enchainement mécanique de vieux tubes. Il communique avec le public de façon naturelle, se moquant de nous mais surtout de lui, faisant preuve d’autant de malice que dans ses chansons. Petit regret, j’aurais aimé l’entendre chanter le registre d’un autre, faire une petite reprise de Michel Delpech (qu’il aimait beaucoup) ou d’un autre, on sait tous qu’il en est capable. Mais tant pis, ce sera pour une autre fois. La sobriété (du décor, des effets de lumières, des réorchestrations) et l’espièglerie, c’est sont les deux piliers de la nouvelle tournée de Bénabar, une petite parenthèse joyeuse comme un défilé de majorette au sein d’un automne frileux : une bulle d’insouciance et/ou de tendresse.

Allez, je vous offre une petite « Majorette »  qui s’appelle Nadège et qui a une petite jupe rouge  : Ici

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