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Un point c'est (pas) tout

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Le coin des livres : "Le Cri"

Publié par Christelle Point sur 7 Septembre 2018, 15:40pm

Alors qu’elle traverse une crise conjugale douloureuse, l’inspectrice norvégienne Sarah Geringën est appelée pour une mort suspecte dans un hôpital psychiatrique de la banlieue d’Oslo. Un vieux patient anonyme et amnésique a été retrouvé mort, avec sur son front une vieille cicatrice qui indique « 488 ». Très vite, l’autopsie confirme qu’il est mort de peur, d’une peur indicible provoquée par un traitement de choc administré clandestinement au sein de l’hôpital. Qui est cet homme, quel est son histoire et surtout quel est ce traitement qui laisse entrevoir aux patient une peur qui fait arrêter leur cœur ? Sarah, opiniâtre et totalement dévouée à son job, va devoir voyager à travers le globe pour découvrir l’inimaginable. Le roman de Nicolas Beuglet fait penser à du Dan Brown, au fil des pages et des chapitres, l’intrigue policière proprement dite laisse la place à une sorte d’intrigue mystico-religieuse, mêlant le complotisme et l’espionnage, la guerre froide  et même la cosmologie ! On suit les pérégrinations de Sarah, policière en mal de maternité et sur le point de voir sa vie privée partir en fumée, en Norvège puis en France, puis au beau milieu de l’Océan Atlantique pour finir dans le Minnesota. On va vers toujours plus de mystère, de complot, mais l’intrigue reste limpide. Evidemment, il y a à la clef une petite histoire d’amour qui va bien, un célibataire au cœur tendre qui va épauler la policière et qui n’hésitera pas à braver le danger pour elle. Je ne dis pas que tout est crédible, parce que Beuglet va très loin dans son intrigue. Même s’il s’est basé sur des vraies expériences menées dans les années 70 par la CIA (sur la manipulation mentale), il extrapole de plus en plus pour finir par un feu d’artifice, au sens propre comme au figuré, sur le sens de la vie, sur la religiosité, et même la vie après la mort. Sa morale de fin est intéressante, finalement assez cynique pour convenir un peu à toutes les croyances. Je crois savoir qu’il s’agit d’un premier roman, en tous cas très prometteur dans son genre. A réserver en priorité à ceux que l’ésotérisme et les grandes théories controversées, les grands mystères de l’univers font fantasmer parce que les autres  n’y trouveront peut-être pas leur compte. Mais si on accepte de se laisser porter et embarquer vers des rives un peu improbables, « Le Cri » est un roman intéressant, prometteur et qui met en scène des personnages attachants, un peu complexes et crédibles. J’ai cru comprendre que l’inspectrice Sarah Geringën allait apparaitre dans d’autres romans de Nicolas Beuglet : une nouvelle héroïne forte et intelligente, c’est toujours bon à prendre.

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