
La petite ville de Gradin Hills, en Floride, à connu une période florissante grâce à Jack O’Boylan. Cet entrepreneur (invisible, au point qu’on se demande s’il à véritablement une existence ailleurs que sur le papier) à exploité la mine de phosphate de la ville et donné du travail à tout le monde. Puis un jour la conjoncture à tourné, la mine a fermé et (presque) tout le monde a déserté Garden Hills. Pas tout à fait tout le monde car Fat Man, qui possède les terres, est resté et quelques familles avec lui. Fat Man est un obèse, cloitré chez lui qui ne voit personne et ne s’intéresse à presque rien. Dolly, une jeune femme qui avait quitté la ville pour New York, revient avec l’idée de faire entrer Graden Hills dans la modernité, coûte que coûte. Pour cela, il va lui falloir négocier avec Fat Man. Le roman de Harry Crews, que j’hésite à qualifier de polar, n’est pas facile d’accès pour plusieurs raisons : sa construction narrative assez déstructurée et ses personnages excessifs, peu sympathiques et surtout très difficile à cerner. On devine leur failles intérieures mais sans jamais réussir à les comprendre pleinement. La plupart sont assez pathétiques à commencer par Fat Man lui-même, dont l’obésité morbide écrase toute la personnalité. Le cœur de l’intrigue, ce sont les manœuvres de Dolly pour arriver à ses fins, à savoir monter une sorte de cabaret pour attirer les touristes, elle table sur le second degré de cette ville abandonné par la modernité, cherchant à jouer sur cette caractéristique au point de frôler le ridicule et/ou le pathétique. Un roman court, à l’intérêt limité qui à néanmoins la qualité de montrer sans concession cette Amérique sinistrée, abandonnée et qui devient une caricature d’elle-même.