Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Un point c'est (pas) tout

Un point c'est (pas) tout

Blog sur tout ce qui rend la vie plus chouette...


Le coin des livres : Le Bazar des Mauvais Rêves

Publié par Christelle Point sur 6 Mars 2018, 16:59pm

Stephen King a toujours eu le gout et le talent de la nouvelle, et ce n’est pas un art facile car camper des personnages, développer une intrigue sur peu de page est parfois un vrai challenge. Ici, il nous offre 20 nouvelles qui ont l’avantage d’être très différentes les unes des autres : certaines sont très courtes (« Eglise d’ossement »), d’autres plutôt longues (« Billy Barrage »), certaines manient le surnaturel (« Le petit Dieu vert de l’agonie ») et même l’horreur (« Mile 81 ») et d’autres pas du tout (« Herman Wook est toujours en vie »). Evidemment, comme dans tout recueil de nouvelles, il y en a qui fonctionnent et d’autres moins et même quelques une pas du tout. Je vais avouer une nette préférence pour trois d’entre elles, qui se ressemblent peu mais qui ont en commun le sens de la narration très efficace de King, sa façon bien à lui de camper ses personnages en quelques paragraphes et de les amener vers un destin (souvent funeste) sans a-coup, comme une inévitable spirale. Tout d’abord « Ur », où un professeur de littérature se laisse séduire par l’achat d’un Kindle et y découvre une fonction cachée qui lui permet de découvrir que, dans des mondes parallèles, les écrivains qu’il aime ont écrit des choses différentes. Cette fenêtre sur un autre monde est aussi sur la fin une fenêtre sur le futur et lui ouvrira la tentation dangereuse de vouloir le changer. J’ai beaucoup aimé aussi « Nécro » où un homme qui s’amuse à écrire les nécrologies de gens qu’il déteste se rends compte que cela provoque leur mort. Là aussi, la tentation d’abuser de cet étrange pouvoir va avoir des répercutions fatales. Et puis « Sale Gosse », où un étrange garnement qui ne vieillit jamais persécute un pauvre type qui va commettre l’irréparable, sans toutefois parvenir à briser cette malédiction venue de nulle part. Ces trois nouvelles sont assez longues et elles n’hésitent pas à nager allègrement dans le fantastique mais pour ceux qui préfère King quand il reste dans l’humain, il y a aussi « Batman et Robin ont un accrochage » (un drame poignant et totalement crédible sur la maladie d’Alzheimer) ou encore « A la dure », sur la folie d’un homme qui aime trop sa femme. Pour ce qui concerne cette dernière, je suis absolument certaine dans l’avoir déjà lu dans un recueil précédent, mais il me semble qu’elle a été remaniée. Il n’est donc pas exclu que ce soit le cas de quelques autres. Néanmoins, ces nouvelles, toujours précédées d’une petite intro de King lui-même, sont des petits bonbons maléfiques d’Halloween à déguster sans modération !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents