
« Un membre permanent de la famille », c’est le titre d’une des nouvelles de ce recueil un peu déroutant. Evidemment, les recueils de nouvelles généralement ça a le désagréable défaut d’être très inégal. Il y des nouvelles qui semblent trop courtes, d’autres tirent inexplicablement en longueur, et toutes ne sont pas passionnantes. A part quelques unes, on peut considérer la plus grande majorité d’entre les comme des sorte de tranches de vie, parfois essentielles, parfois parfaitement anecdotiques. Je ne suis pas certaine d’avoir compris la pertinence de certaines d’entre elles, qui se terminent brutalement sans qu’il ne soit rien passé de notable. Je pense que c’est ce qui m’a le plus dérouté, et j’ai préféré celles qui racontaient vraiment une histoire, avec une chute digne de ce nom comme « Blue », l’histoire de cette femme piégée dans un parking de voiture d’occasion par un pitbull et que personne ne viens secourir pour des raisons diverses et qui refuse d’appeler la police car elle est noire et qu’elle a encore plus peur des policiers de Floride que du chien ! C’est probablement la plus forte des nouvelles, comme celle éponyme intitulée « Un membre permanent de la famille » ou une chienne malade et diminuée devient le trait d’union d’une famille en train d’exploser. Mais dans leur majorité les nouvelles de Russel Banks sont désarmantes pour qui aiment les histoires qui mènent quelque part, à une sorte de morale.