
Jusqu’à ce jour, je n’avais jamais vu Dany Boon sur scène, j’avais seulement vu, revu et re-revu ses plus célèbres sketchs à la télévision. J’étais donc très contente de pouvoir enfin partager ce moment en vrai, dans une salle à taille humaine et pleine à craquer. 2 heures de spectacle seul en scène, sans une interruption, sans faiblir, c’est déjà une petite performance même si je sais bien qu’il n’est pas le seul, en France, à pouvoir la réussir. Et le spectacle partait bien, avec des nouveaux sketchs visiblement très écrits (je ne pense pas que Dany Boon soit très à l’aise avec l’impro), sur la réforme territoriale, le langage SMS ou sur l’élevage des ados (de loin le plus drôle). Cependant, même si j’ai passé un bon moment le sourire aux lèvres, je dois reconnaitre que je suis un peu décontenancée d’avoir vu sur scène pas mal de vieux sketchs, certes très drôles, mais qu’on pourrait tous raconter par cœur tellement on les as entendu : La Poste, Harlequin, et même le fameux K-Way que j’adore mais que je pourrais réciter moi-même, quasiment au mot près. Oui, ces vieux sketchs sont toujours aussi drôles, et je pourrais admettre qu’il les rejoue devant un public qui les attend, mais au moins il aurait pu les dépoussiérer ! Si on regarde de près le spectacle « Dany de Boon des Hauts de France » (j’aime beaucoup ce titre), on est à 50/50 entre la nouveauté et les grands classiques. Je trouve un tout petit peu dommage d’avoir ce ratio, quand on paye une place de spectacle 50€ (en place économique) et que les vieux sketchs sont déclamés quasiment au mot près. Dany Boon a un capital sympathie indéniable auprès du public, cela devrait l’encourager à se renouveler un peu plus afin de pouvoir garder l’affection réelle que le public lui porte. Tous ces petits bémols étant posé, je ne vais pas non plus dire que je regrette ma soirée au spectacle, j’ai beaucoup sourit, j’ai rit et j’ai passé un bon moment, sans cynisme, sans prétention. Il y a chez Dany Boon une sincérité évidente et très touchante.