
On m’en avait beaucoup parlé et dit beaucoup de bien, du coup j’attendais énormément de « L’art de la joie » de Giolarda Sapienza. 5 étoiles par ci, des critiques dithyrambiques par là, je me suis lancée dans cet énorme pavé (plus de 600 pages) sans hésitation. Arrivé (très difficilement) au bout du gros pavé, après avoir eu envie de laisser tomber des dizaines de fois, je dois être honnête et dire que je ne suis JAMAIS rentrée dedans. Du 1er chapitre au dernier, je n’ai été touché par rien ni aucun personnage. Pourtant, l’histoire de Modesta, petite fille née en Sicile le 1er janvier 1900, et qui va traverser tout le XXème siècle, connaitre le viol, le couvent, un mariage plus ou moins arrangé avec un handicapé mental, va connaitre la prison pour antifascisme, qui va aimer des hommes, des femmes, faire un enfants, élever ceux des autres, toute cette histoire aurait pu être passionnante. Elle l’est surement mais elle n’a pas fonctionné dur moi. A cause de plein de choses mais d’abord du style, avec des scènes dialoguées interminables, un langage parlé très peu moderne, un nombre de personnage étourdissant et que j’ai finit par confondre entre eux, et plein d’autre petites choses très rebutantes à mes yeux. Ca me désole de ne pas avoir été touché outre mesure par la destinée de cette féministe avant l’heure, de cette opposante au fascisme lucide néanmoins sur la vie politique italienne de l’après-guerre. Ce livre est tellement couvert d’éloge que je m’interroge : dois-je le conseiller ou pas ?