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Un point c'est (pas) tout

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Le coin des livres : Pandémia

Publié par Christelle Point sur 19 Juillet 2016, 15:47pm

Le coin des livres : Pandémia

650 pages avalées en moins d’une semaine, un gros pavé bien flippant qu’on n’arrive pas à lâcher, Thilliez fait encore très fort avec « Pandémia » (rien que le titre fiche les chocottes !). Un an après l’enquête inaboutie de « Angor », pendant que Sharko et Lucie partent enquêter sur un promeneur et son chien assassiné en forêt, des SDF sont enlevés et transportés dans les égouts par un homme déguisé en oiseau, on ne les reverra jamais. A l’autre bout de Paris, à l’Institut Pasteur, la chercheuse Amandine Guérin s’inquiète d’une nouvelle souche de grippe aviaire inconnue qui décime les oiseaux migrateurs et semble se transmettre à l’homme avec une facilité affolante. Très vite, les premiers cas de grippe se déclarent, la transmission s’étends, la société vacille très vite sur ses bases et les pouvoirs public s’affolent. Au 36, les arrêts maladies s’empilent et il ne reste plus grand monde pour comprendre et arrêter cette épidémie qui n’a rien de naturelle. Et si cette nouvelle grippe cachait quelque chose d’encore pire ? Déjà, moi, les histoires d’épidémie, de microbe et de pandémie, ça me fait flipper direct. Pour moi les meilleurs thrillers, au cinéma, à la TV comme en littérature, n’ont pas besoin d’aller inventer des fléaux improbables. Une bonne épidémie mortelle et vite incontrôlable, c’est hyper crédible et pour tout dire, ça nous pend tous au nez (Ebola en 2015, la grippe espagnole de 1918…). Du coup, avec ce genre d’intrigue, Thilliez joue sur du velours. Comme il y ajoute ses héros récurrents auxquels on a bien eu le temps de s’attacher, il n’a aucun mal à nous happer. Les chapitres se succèdent : l’enquête policière d’un côté, qui va très vite tourner au drame et flirter avec les ténèbres les plus noires (au sens propres comme au sens figuré, il y a un petit voyage dans les égouts de Paris bien peu ragoutant !), de l’autre côté, l’enquête d’Amandine pour comprendre l’épidémie, trouver le patient zéro. Très vite, tout cela se regroupe pour se transformer en course contre la montre. Difficile d’en dire plus sans déflorer l’intrigue : touffue, passionnante, super crédible, très documentée (médecine, virologie, informatique, on apprend plein de choses avec ce roman comme souvent avec Thilliez). Le style est fluide, les chapitres équilibrés (avec souvent des petits cliffhangers à la fin, ce n’est pas original mais ça marche diablement bien) et même si on est parfois déconcertés par certaines choses (la maladie de Phong, l’obsession maladive d’Amandine), choquée et chagrinée par le gros coup de théâtre du milieu du roman (je ne l’avais pas vu venir, Thilliez ne nous avait pas habitué à cela !), cela ne gâche pas le gros kiff de ce roman. « Pandémia » est à lire impérativement après « Angor », et si possible aussi après « Atomka » car ces 3 romans semblent constituer une sorte de trilogie.

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