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Harlan Coben sait y faire, y’a pas à dire… Une héroïne attachante, une double intrigue passé/présent entremêlée, un petit suspens à la fin de chaque chapitre, une entrée en matière efficace, un épilogue avec un dernier ultime rebondissement dans l’avant-dernière page, pas de doute, la recette du succès, il maîtrise. Kat est encore célibataire à 40 ans, policier au NYPD, orpheline de son père policier tué en service, elle n’a jamais vraiment tourné la page sur son amour de jeunesse parti sans crier gare alors qu’ils allaient se marier. Le jour où elle tombe sur lui sur un site de rencontre, elle hésite avant de le contacter. Elle ne se doute pas qu’elle met le doigt dans un terrible engrenage. Ce polar, plutôt réussi et plutôt efficace (même s’il est un peu prévisible sur la fin), doit beaucoup à son héroïne très attachante et à son sujet central, dont je ne dirais pas grand-chose si ce n’est que c’est un des fléaux modernes du monde virtuel, un fléau inhérent à Internet et dont on devrait méchamment se méfier. Le suspens va crescendo, jusqu’à devenir trépidant dans les derniers chapitres, les révélations s’enchaînent, certaines prévisibles, d’autres moins. C’est bien écrit, il y a une touche d’humour qui aurait mérité d’être un peu plus accentuée. Les personnages ne sont pas tous hyper crédibles, certains sont à la toute limite de la caricature mais ça se lit avec plaisir, avec grand plaisir même parce qu’on n’a pas envie de décrocher, parce qu’on veut savoir, parce qu’on veut que Kat fasse la paix avec un passé douloureux. Ce n’est pas le meilleur Coben mais ce n’est pas le plus décevant non plus, c’est un bon polar efficace et « turn-pages » comme on les aime. En tous cas, comme moi je les aime…