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Un point c'est (pas) tout

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Le coin des livres : Peur

Publié par Christelle Point sur 30 Mai 2016, 16:04pm

Le coin des livres : Peur

J’ai eu un peu de mal avec le thriller de Thierry Serfaty, choisi au hasard dans les rayons de ma médiathèque préférée. Moyennement crédible et inégal, je suis malgré tout allé au bout de cette histoire psychiatrico/policière. Johan est phobique depuis l’enfance, il a une peur panique des chats et pourtant il va choisir de se suicider en entrant dans la cage des tigres du zoo. Jeanine a toujours eu peu du vide et pourtant elle se suicide en se jetant d’une tour de la Défense, le sourire aux lèvres. A chaque fois, un photographe convoqué anonymement immortalise les derniers instants de ces victimes consentantes. Ces suicides aussi certains qu’ils sont inexplicables intrigue Erick, le flic de la Crim qui lui aussi (ô coïncidence) est phobique des hauteurs et dont la petite nièce (re-ô coïncidence) à une peur panique du feu. L’enquête va l‘emmener jusque dans les méandres du cerveau, dans le monde inquiétant et mal connu des peurs irraisonnées. A lecture du thriller de Serfaty, même si on ne s’ennui pas vraiment (encore qu’il y a des longueurs et les digressions dont on ne comprend pas bien l’intérêt), on a l’impression que le monde entier est phobique de quelque chose et que la psychiatrie balbutie sur ce domaine, au point de jouer plus ou moins les apprentis sorciers. Je passe sur les incohérences (la Crim qui s’auto-saisi d’une affaire sans jamais que la justice n’y mette son nez, un commissaire opportunément phobique et dont la jeune nièce l’est également, le centre de traitement miraculeusement situé à moins de 10km du domicile de cette dernière…) qui font quand même sourire au bout d’un moment. L’intrigue tient plus ou moins la route, et on devine assez vite le fond de ces suicides étranges. Même l’identité du « commanditaire » finit par devenir un secret de polichinelle. Et puis il y a des personnages, comme celui de Marlène (prof de sport à l’institut) qui prend une place importante dans le récit sans que cela apporte quoi que ce soit, des digressions inutiles (le frère de Laura, les douleurs de Marina) qui ne mène nulle part, bref, il y a du déchet dans ce gros roman qui aurait gagné à être plus ramassé. Dommage parce que le sujet est intéressant (la peur, ses mécanismes, le combat pour la surmonter) mais c’est une occasion ratée. Ce roman, que personnellement j’aurais intitulé « Fight Club » plutôt que « Peur » passe à côté de son sujet, faute de crédibilité et de rythme, dommage…

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