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Un point c'est (pas) tout

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Le coin des livres : L'apparence de la chair

Publié par Christelle Point sur 6 Avril 2016, 16:12pm

Le coin des livres : L'apparence de la chair

C’est le tout premier Gilles Caillot que je lis après en avoir entendu plein de bien. Et bien je suis tombé sur un vrai « turn pages » avec des défauts mais aussi avec de vraies qualités très prometteuses ! Sylvie Branetti, capitaine de police à Lyon, est en pleine dépression depuis 15 ans et l’enlèvement de sa fille Lila par un psychopathe qu’elle n’a jamais pu appréhender. Un psychopathe particulièrement gratiné, surnommé le Tanneur car il pèle ses victimes (oui, oui, comme des fruits) pour les recouvrir de la peau de sa victime précédente. La peau est conservée jusqu’au prochain crime et bis repetita… Après 15 ans d’inactivité, voilà le Tanneur qui récidive et aidée de son ex, Paul, Sylvie est bien décidée à lui régler son compte et à récupérer sa fille si elle est toujours vivante. Déjà, premier petit défaut, un tueur de cet acabit on y croit moyennement dés le départ, malgré le talent d’écriture de Caillot. Au départ du roman, l’action est linéaire et si on met la crédibilité dans sa poche avec un mouchoir dessus, on marche… Sylvie et Paul sont attachants et le style efficace, les chapitres courts et très percutants, on a du mal à le lâcher. Et puis, très vite, l’action devient complexe pour ne pas dire parfois un poil confuse : dans certains chapitres courts, on semble faire des flash- back (mais ce n’est pas très clair), dans d’autres les personnages changent de contexte, de personnalité, on a même droit à des flash forward (qui ne se concrétise pas), dans d’autres encore l’héroïne change de lieu comme si elle émergeait d’un rêve. Et là on se dit qu’on se dirige vers un coup de théâtre, que ce roman est en réalité un puzzle qui ne va s’éclairer que dans les dernières pages. La confusion atteint vite un point de non-retour et ce n’est en effet qu’à la toute fin que tout se met en place, avec une explication maline (à défaut d’être super originale) et simple qui va en laisser beaucoup sur leur faim ! Perso, j’avais plus ou moins devinée, ou plutôt j’avais l’intuition qu’on se dirigeait vers ce genre de pirouette. Le style est agréable, les personnages sont attachants jusqu’à ce qu’on ne sache vraiment plus quoi penser d’eux ! L’impression de malaise qui peut apparaitre avec le personnage de Sylvie, dont le psychisme défaillant se dégrade au fil des pages, est grandissant, Caillot sait y faire pour nous faire entrer dans un cerveau en déroute, c’est flippant… « L’apparence de la chair » donne envie de continuer à explorer la bibliographie de Gilles Caillot.

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