Bruxelles, ma belle...

Minuscules insectes grouillant sur un grain de sable perdus dans l’univers, je ne sais pas si notre existence a un sens, mais en revanche je suis sure que la mort de 30 personnes à Bruxelles ce matin n’en a aucun.

Les photos des terroristes de janvier et novembre 2015 nous ont été montrées at-nauseam, leur noms sont prononcés 1000 fois par jour sur toutes les chaines, par toutes les radios et sur tous les sites internet, nous les connaissons tous, leur photos nous sont désormais familières. Quelque part, dans la mort et l’abjection, ils obtiennent ce qu’ils recherchent : la célébrité et la reconnaissance. Leur victimes, celle de novembre comme celle d’aujourd’hui, sont réduites à un nombre, une abstraction, une masse informe et nous ne saurons jamais rien d’eux… « Le Monde » a consacré des beaux portraits des victimes du 13 novembre, étoffés, plein d’humanité en évoquant leur parcours, leur vie, leur enfance et le vide qu’ils laissent, en donnant la parole à ceux qui les aimaient. Moi je voudrais que ce soient leur nom à eux qui s’impriment dans nos mémoires et leurs photos affichées partout. Je ne sais pas si cela aurait une efficacité quelconque dans la lutte contre le terrorisme, mais au moins se serait digne.

Qu’il est lourd, le prix à payer…