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D’abord, il y a Tomas, qui aime sa jeune épouse mais couche avec toutes les femmes que le destin met sur sa route, qui aime son métier de médecin mais qui y renonce sous la pression du pouvoir Tchécoslovaque avec une facilité déconcertante. Sa femme, Tereza l’aime sincèrement mais ne comprend pas les infidélités de Tomas et se persuade que c’est de sa faute. Et puis il y a Sabrina, une ancienne maîtresse de Tomas qui quitte son nouvel amant suisse Franz le jour où il quitte sa femme pour elle. Franz passera le reste de sa vie à essayer d’être à la hauteur de cette Sabrina qui l’a délaissé. Et puis il y a aussi Karénine, la chienne de Tomas et Tereza, qui les aime d’un amour simple et sincère comme si seuls les animaux étaient capables d’une telle pureté des sentiments. C’est le premier roman de Milan Kundera que je lis et j’aurais aimé pourvoir me pâmer d’admiration devant une plume si célèbre seulement voilà, j’ai eu un mal fou à finir son livre. Sa construction déstructurée que ce soit dans l’espace ou dans le temps, le peu d’empathie ressenti face à ses protagonistes, l’incompréhension même devant ces gens qui prennent une décision pour la regretter immédiatement, qui font des choix de vie étrangement masochistes, m’a laissé froide. Arrivée au bout du dernier chapitre, je l’avoue, je n’ai pas compris où Kundera voulait m’emmener, pas compris ce qu’il voulait prouver, expliquer et même raconter. Des passages entiers m’ont paru surréalistes et incompréhensibles, et je me suis surprise à me dire à plusieurs reprises « Mais enfin qu’est ce qu’il raconte ??? ». Des états d’âmes de Tomas, de Sabrina (surtout elle !), Franz et Tereza, je n’en retire pas grand-chose, et je n’en retiendrai presque rien. La seule chose qui m’a paru intéressante, c’est tous les passages historico-politiques sur l’invasion soviétique qui a suivi l’insurrection de Pragues et ses implications sur le destin de Tomas et Tereza. Kundera écrit très bien, c’est fluide et le vocabulaire est soutenu sans être abscons mais le fond du roman m’a laissé complètement sur le bord de la route, étant donné le renommée de l’auteur c’est surement que je ne suis pas faite pour ce genre de littérature. Mais bon, j’aurais essayé !