Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Un point c'est (pas) tout

Un point c'est (pas) tout

Blog sur tout ce qui rend la vie plus chouette...


Le coin des livres : L'été de cristal

Publié par Christelle Point sur 25 Novembre 2015, 17:15pm

Le coin des livres : L'été de cristal

Premier tome de la fameuse « trilogie berlinoise », « L’été de cristal » de Philip Kerr nous met en présence de Bernhard Gunther, ancien flic à présent détective privé. En cet été 1936 (l’été des JO) à Berlin, il ne manque pas de travail : les opposants au régime nazi disparaissent chaque jour, et les crimes impunis se multiplient. Gunther est engagé par un millionnaire, Hermann Six qui veut savoir qui a tué sa fille unique et son gendre (un membre de la Gestapo) et qui a vidé leur coffre-fort. Cette enquête complexe va l’amener loin, dans une Allemagne qui glisse de plus en plus vers le totalitarisme et la peur, très loin, jusqu’au KZ de Dachau. L’enquête policière en elle-même n’est pas ce qui est le plus intéressant dans le roman de Kerr, c’est une enquête multiforme, assez embrouillée par moment (au point parfois de s’y perdre, je l’avoue) et qui va l’amener à rencontrer beaucoup de monde, au bout d’un moment je confondais un peu tout ce petit monde ! Même si l’intrigue finit par s’éclaircir dans les 30 dernières pages, ce n’est pas ce qui m’a le plus emballé. Ce que j’ai particulièrement apprécié, d’abord, c’est le personnage de Gunther (une sorte de Myron Bolitar de l’époque !), bon vivant (et homme à femme), avec un humour à froid très efficace. Ni nazi ni antinazi, il voit tout de ce que devient son pays, et il n’est dupe de rien. Il essaie de mettre une distance entre lui et la politique de son pays, même quand il sera amené à travailler pour le compte d’Hermann Goering ! Je ne sais pas si Gunther pourra garder cette distance dans le reste de la trilogie ! Et puis il y a le contexte du roman, l’Allemagne de 1936, une Allemagne qui dérive imperturbablement vers l’abime sans que rien ne puisse l’arrêter. Une société allemande partagée entre la haine et la peur et soumise à un pouvoir omniprésent où SA, SS et Gestapo se tirent la bourre pour le pire. C’est toujours pertinent de lire des romans sur cette période de basculement, ça rappelle combien c’est facile pour un pays de déraper vers le totalitarisme.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents