Cauchemar de novembre

Cette nuit j’ai fait un cauchemar horrible et ce matin, il était vrai. Hier soir, 128 de mes compatriotes sont morts : des jeunes, des moins jeunes, des hommes, des femmes, des gens de droite, de gens de gauche, de toutes les origines, de toutes les religions ou sans religion. Je pleure aujourd’hui chacun d’entre eux. Des personnes, qui assistaient à un concert de rock, qui regardaient un match de l’Equipe de France sur l’écran géant d’un Mac Donald avec leur potes, qui sortaient d’un cinéma, des gens qui prenaient en verre en terrasse avec leurs amis, justes des gens comme vous, comme moi, qui voulaient juste passer une bonne soirée avec les gens qu’ils aimaient comme nous le faisons tous très souvent. Comme vous, je vais continuer à aller au concert, je vais continuer d’aller voir des matchs de foot ou de baskets avec mes potes, d’aller au cinéma bien sur, d’accepter toutes les invitations à prendre des verres ou a manger au restaurant avec mes amis. Ils ont des kalachnikovs et des explosifs mais on n’est plus fort qu’eux, on n’est plus nombreux et NOUS N’AVONS PAS PEUR.