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J’avais lu la totalité du « Seigneur des Anneaux » il y a environ 15 ans, juste avant la sortie du premier film de Peter Jackson. J’ai eu envie aujourd’hui de relire l’intégralité de cette œuvre colossale (1250 pages) après avoir vu et revu les films, pour voir si le bonheur serait le même que la première fois. Evidemment ce n’est pas le cas, les images sont tellement imprimées dans ma tête qu’il est désormais impossible d’imaginer Aragorn autrement que sous les traits de Viggo Mortensen ! Mais qu’importe, le plaisir reste quand même immense. Je ne vais pas résumer l’intrigue, hyper touffue et ultra connue. Après un début assez difficile, voire même assez indigeste (Dieu que Frodon a du mal à quitté sa Comté chérie !), la Communauté de l’Anneau est enfin formée pour partir à l’aventure. Cette quête épique, qui a un vrai souffle romanesque, est écrite dans un style pointu (Tolkien était un philologue) et entrecoupée il est vrai de longueurs un peu lassantes : les chansons par exemple. Tolkien évoque avec emphase et efficacité les valeurs du courage et de l’abnégation, de l’amitié mais aussi de l’amour, de la trahison et de l’orgueil. Les personnages sont assez monolithiques, les méchants ne trouveront pas rédemption, les gentils ne douterons jamais mais nous sommes dans un « conte », c’est normal. Il est parfois difficile de ne pas s’emmêler les pinceaux tant le nombre de personnage secondaires est important, de nombreux appendices, des chronologies, des arbres généalogiques et des cartes sont présentes dans le livres, elles peuvent être nécessaires parfois et sont la preuve que Tolkien ne s’est pas contenté d’écrire u n roman d’aventure, il a inventé un monde complet avec une mythologie, un passé, un futur, des langues, une géographie, une géopolitique même. C’est cet aspect étonnant et assez fascinant qui fera le succès de cette trilogie dans le monde entier. Le cinéma a élagué les « Seigneur des Anneaux » dans son début (heureusement) et aussi dans sa fin qui est beaucoup plus violente et sombre que sur l’écran. Mais entre les deux, le travail de Jackson aura été assez exemplaire au regard de l’intrigue originale. Une fois la communauté dissoute, les chapitres n’alternent pas entre Frodon et Sam d’un côté et les autres de l’autre, leurs aventures font l’objet de livres séparés ce qui fait que chronologiquement, on a parfois du mal à s’y retrouver. « Le Seigneur des Anneaux » est une lecture exigeante à plein de points du vue, l’intrigue est touffue, les personnages nombreux, le style est assez classique et peut paraitre un peu touffu, les digressions sont nombreuses, mais l’immersion dans la Terre du Milieu mérite tous les efforts et la récompense, c’est de se sentir emportée et transportée par le souffle de cette aventure d’un autre temps.