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Séance de cinéma «spéciale canicule » pour ce dimanche, il me fallait un film pas trop compliqué qui puise me faire passe deux heures bien au frais : reposer le corps et l’esprit en somme. Et pourquoi pas « Jurassic World », en hommage au film de Spielberg d’il y a 25 ans qui a impressionnée toute ma génération ? Bah, sans trop d’illusion mais sans trop rechigner non plus : en route pour le monde effrayant des dinosaures !
Le rêve de Hammond a finit par devenir réalité : lui qui, au début des années 90 rêvait d’un parc d’attraction où l’homme côtoierais de près des dinosaures ressuscités par l’ADN n’a pas pu voir son rêve se matérialiser, dans la même île au large de Porto Rico. Mais aujourd’hui le parc existe et marche du tonnerre. Seulement voilà, l’industrie du spectacle impose d’aller toujours plus loin dans le spectaculaire et les scientifiques et dirigeants du parc ont, dans leur fuite en avant, crée une hybride, un super T-Rex avec plein de gènes d’autres espèces, une machine à tuer qui, bien évidemment, va échapper à leur contrôle.
Alors c’est sur c’est spectaculaire, il n’y a pas grand-chose à redire sur ce plan là. Les bestioles sont bien flippantes, les décors sont sublimes et même en sachant pertinemment ce qui va arriver, on aurait presque envie d’aller y faire un tour, dans ce parc d’attraction pas comme les autres. Le film dure deux heures et franchement, efficacité hollywoodienne oblige, il n’y a aucune baisse de rythme ni aucune scène qui tire en longueur. Il y en a quand même deux ou trois qui flirte avec le ridicule : un baiser échangé qui tire en longueur au plus mauvais moment par exemple, ou le couple qui se rapproche sur fond de soleil couchant… Tssst… Mais bon, même quand on n’attend pas monts et merveilles du film de Colin Trevorrow, on se laisse embarquer par l’histoire sans problème. C’est efficace, évidemment, surtout que quand on prend un petit peu de recul sur le film, on se dit qu’il reprend plein de chose de son illustre prédécesseur : l’expérience scientifique qui tourne mal, les deux gamins désobéissants qui sont livrés à eux même à la merci de méchant dino, le couple qui s’entends mal mais qui va se rapprocher, l’attaque de la voiture qui cette fois est remplacée par une drôle de boule, les méchants qui se font bouffer tous cru, fringues comprises etc… On n’est pas dans le remake, mais plutôt dans une suite où ironiquement les mêmes excès reproduisent des mêmes catastrophes, une sorte d’hommage qui prend toute sa dimension dans la toute dernière image, copie conforme de celle du film de Spielberg. Comme 25 ans ont passé, le dinosaure qui tue est encore plus gros et intelligent et il tue, non pas pour manger comme un T-Rex lambda, mais pour le plaisir (à croire qu’on lui a filé deux-trois chromosomes humains !), les militaires s’en mêlent, ils ont la mainmise sur la science et veulent l’utiliser en faisant des raptors des armes ( ?!), et même le héros n’est plus un scientifique à lunettes mais un ancien marine musculeux, un signe des temps… Mais le scénario a beau être efficace, rendre par moment un hommage appuyé (et bienvenue) au film de 1993, jusqu’à en reprendre les codes, il a oublié d’être original. Bon sang, on devine d’emblée comme chaque scène va finir ou peu s’en faut ! Je me suis amusée pendant la séance à deviner qui sera bouffé et qui ne sera pas bouffé et je ne suis pas tombée loin ! Et la « solution » trouvée pour se débarrasser du dinosaure-chimère, çà faisait un moment que j’y pensais dans mon coin en me disant « Mais pourquoi ils ne choisissent pas d’essayer ce moyen ? Ils ont la solution sous le nez ! Ils n’ont jamais vu « King Kong » ou quoi ? ». Les personnages sont caricaturaux comme je m’y attendais, les gamins sont désobéissants, le petit est érudit (et chevelu !) comme de bien entendu. Le héros est plein de sagesse, la fille est cinglante au début mais finalement elle devient elle aussi une héroïne, les parents pleurent, les méchants sont obtus et finissent bouffés ! Pas forcément mal incarnés par des acteurs qui ne déméritent pas, ils font de leur mieux avec ce qu’on leur donne à jouer : Chris Pratt n’en fait pas des tonnes, Bryce Dallas Howard fait le job, les gamins aussi, rien à redire. Et puis il y a Omar Sy dans un second rôle, qui s’en sort pas mal et qui ne finit pas becqueté dans la première demi-heure du film, ce qui est une bonne surprise ! Mais c’est bien la seule, de surprise, dans « Jurassic World ». Trevorrow n’est pas Spielberg, çà c’est entendu, même si c’est plutôt bien filmé (mais quand on a des décors pareils et des effets spéciaux de cette qualité, c’est quand même la moindre des choses), Michael Crichton n’est plus là, la magie fascinante du premier « Jurassic Park » non plus évidemment. Ca manque un peu d’humour, d’originalité, d’audace mais au final, on a passé deux heures de cinéma « pop corn » sympa, on a été dépaysé sans s’ennuyer et on ne regrette pas. Bah, c’est l’essentiel après tout !
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