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Un point c'est (pas) tout

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Mes séries préférées : True Detective

Publié par Christelle Point sur 23 Mars 2015, 16:30pm

Mes séries préférées : True Detective

8 petits épisodes de 55mn, 1 seule saison a suffit à la série de Nic Pizzolatto pour devenir culte. A ce jour, peu de gens savent avec certitude de quoi sera faite la saison 2, et les langues vont bon train. Mais cette toute première saison de « True Detective » est tellement prometteuse que la barre est haute désormais.

1996, Louisiane, les détectives Martin Hart et Rust Cohle enquêtent sur le meurtre d’une jeune femme, meurtre qui présente toutes les caractéristiques d’un sacrifice païen rituel. Le premier est un flic à l’ancienne, marié, les pieds sur terre et le règlement dans la poche. Le second est un cérébral taiseux que ses collègues n’aiment pas beaucoup, leur duo détonnant fonctionne pourtant.2012, ces deux même détectives répondent de cette enquête à deux nouveaux policiers. Tous deux ont quitté la police et ne se parlent plus. Hart est devenu détective privé et son mariage a volé en éclat, Cohle est alcoolique, quasi SDF, encore plus « allumé » qu’auparavant. Comment cette enquête pas tellement plus différente qu’une autre à pu les mener là ?

En fait, c’est dans sa construction sous forme de puzzle temporel que repose la première qualité de « True Detective », jusqu’à l’épisode 5, on alterne les deux époques : l’enquête en 1996, l’interrogatoire en 2012, le décalage entre les flics de 1996 et les ex-flics de 2012 intrigue et jusqu’à ce fameux épisode 5, on navigue en eaux troubles (dans le bayou, en somme…) et bien malin qui peut imaginer quoi que ce soit. Et puis d’un coup, la série bascule puisqu’une autre étape apparait : 2002. Et là, « True Detective » prend une dimension qu’effectivement j’ai rarement vu dans une série policière auparavant : impossible de décrocher jusqu’au feu d’artifice final, sanglant, imparable, très réussi. La relation entre les deux partenaires évolue de façon chaotique, leur binôme est complexe et la psychologie du duo est fouillée et est très bien rendue à l’écran sur la longueur. La complicité qui les lie envers et contre tout (et surtout contre les apparences) est tout à fait bien scénarisée, très crédible. Autant le personnage de Martin Hart, incarnée par le trop rare Woody Harrelson est assez linéaire, à la fois sympathique et antipathique, courageux et lâche, carriériste et loyal, bref, complexe comme un être humain lambda, autant celui de Rust Cohle (Matthew Mac Conaughey) est désarmant. Très exaspérant au début, avec son discours mystico-pessimiste, ses réflexions métaphysiques, ses métaphores venues d’on-ne-sais-où, il finit par devenir étrangement attachant. MacConaughey en fait un écorché vif, rongé de l’intérieur par cette affaire comme si il était rongé par de l’acide sulfurique, et qui dissimule beaucoup de blessures derrière une attitude faussement détachée : une vraie performance d’acteur, à voir en VOST, vraiment. J’insiste là-dessus car la performance d’un acteur passe aussi par sa voix et celle de Mac Conaughey, avec son accent sudiste hyper marqué, ajoute encore à son personnage. L’intrigue, sans être super-originale, est parfaitement menée. Elle n’est pas à mettre devant tous les yeux car, la Louisiane de Nic Pizzolatto est visiblement un sacré repaire de dégénérés profonds ! Je voudrais aussi souligner que si la réalisation, la photographie sont super soignées, le type qui a fait les repérages extérieurs pour la série mérite amplement son salaire : les décors sont incroyables (et en plus, j’ai eu la chance de voir tout çà en BlueRay !). Ici, ce n’est pas la Louisiane de carte postale qui est présentée, celle de New Orleans. Non, la Louisiane de « True Detective » est celle où les touristes ne vont pas, la Louisiane profonde, misérable, celle des bayous où la foi chrétienne sudiste se mélange bizarrement aux rites païen et vaudous. Cette Louisiane là ne fait pas du tout envie, même si les paysages sont magnifiques !

8 petits épisodes de 55 mn, une seule saison vous suffiront pour être fasciné par « True Detective ». D’ailleurs, le générique est une pure merveille pour les yeux et les oreilles et donne le ton de ce qu’est cette série : un diamant brut, très brut…

Sublime générique : https://www.youtube.com/watch?v=FxXRkqXfhYM

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