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Ca n’arrive pas souvent, et pour tout dire presque jamais, que je sorte d’une salle de cinéma en me disant « Mais bon sang, qu’est ce que je vais bien pouvoir dire sur ce film ? ». Mais « Happiness therapy » est un film assez curieux, dans lequel j’ai eu beaucoup de mal à entrer, peut-être parce qu’il traite de sujets avec lesquels je ne suis pas très à l’aise depuis toujours (et encore plus maintenant) : la dépression, la névrose, le mental borderline en somme.
Patrick a tout perdu, sa femme, son travail d’enseignant, sa maison. Tout çà parce qu’un jour, en rentrant chez lui, il a surpris sa femme en « compagnie » d’un collègue et qu’il a pété les plombs et essayer de le tuer. Interné en HP pendant 8 mois et diagnostiqué à cette occasion bipolaire, il sort et est obligé d’emménager chez ses parents. Mais Patrick, rétif aux médicaments, n’a qu’une idée fixe, reconquérir sa femme, idée qui vire dangereusement à l’obsession. La vie lui fait croiser la route de Tiffany, jeune veuve paumée et dépressive, et avec elle, une occasion se présente de se reconstruire autrement qu’en ressassant sa vie passée. Mais, tout à son obsession, Patrick saura il s’en rendre compte ?
Le problème d’ « Hapinness therapy », c’est que je ne suis pas certaine d’avoir compris le sens profond du scénario, le message de film. Même si on devine quand même assez vite comment tout cela va finir (et on le sait même avant de rentrer dans la salle, au vu du titre !), le film a eu bien du mal à me prendre dans ses filets. Quel est le message de ce film ? Nous sommes tous des névrosés à des degrés divers, et seuls ceux qui sont détectés se soignent ? Pour sortir de la dépression, on a plus besoin d’optimisme et de l’aide de ceux qui nous aiment que de médicaments ? Les âmes « cabossées » peuvent se reconnaitre instinctivement et se guérir mutuellement ? Même si je suis ô combien convaincue que ces trois postulats soient vrais, je regrette que le film de David O. Russell ne soit plus lisible. Les acteurs donnent pourtant 200% d’eux même dans leur rôles, avec une mention spéciale à Bradley (miam) Cooper, tour à tour attendrissant, énervant, inquiétant et drôle. Et puis, quel physique… Hum… Jennifer Lauwence est très bien aussi en jeune femme fragile qui cherche à redonner un sens à sa vie en se lançant dans un concours de danse de salon. Robert de Niro fait du Robert de Niro et quel bonheur de revoir Chris Rock, certes un peu empâté, mais toujours aussi drôle. On ne s’ennuie pas vraiment, mais on n’est jamais réellement emporté par le film non plus. Peut-être parce qu’au bout du compte, au fond, c’est un peu dur mais on n’y croit pas… Et puis le film tarde un peu à donner les clefs de ce qui a amené Patrick a craquer, il ne donne pas assez d’élément sur son enfance, et ses rapports avec ce grand frère qui a tout réussi, il ne montre que très peu la fameuse Nikki, cette ex-femme dont le nom prononcé 200 fois par le personnage de Patrick mais dont on ne sait quasiment rien. Bref, sentiment assez mitigé devant ce qui s’avère être un film agréable mais surement pas le presque « chef d’œuvre » que les critiques avaient laissé entrevoir.
Quand même, au final, il mérite d’être vu, ne serais ce que pour Bradley (miam miam) Cooper, mesdames, qui reste un des acteurs les plus sexy que je connaisse, même habillé d’un sac poubelle. Oui, il passe quasiment 90% du film en survêtement et un bon tiers avec un sac poubelle sur le dos et pourtant, il reste absolument irrésistible ! Et je souligne pour finir que si l’affiche est tristement banale, la bande originale, elle, est très chouette.
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