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Un point c'est (pas) tout

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Critique cinéma : Django unchained

Publié par Christelle Point sur 24 Mars 2015, 16:22pm

Critique cinéma : Django unchained

« Waouh… Ca c’est du cinoche baby !!! ». Voilà la première réflexion que je me suis faite quand la salle s’est rallumée au bout des 2h45 de "Django unchained". Pas de doute, Tarantino est un surdoué du cinéma, cette histoire de vengeance dans le sud esclavagiste filmé par un autre aurait pu donner un western longuet et poussiéreux, moralisateur et caricatural, mais là… Là, on est dans autre chose, on est dans le cinéma de Quentin Tarantino, un cinoche qui ne ressemble à aucun autre !

Dans le Sud esclavagiste, juste avant la Guerre Civile, un chasseur de prime allemand (un dentiste, déjà là çà fout les boules !) nommé Schultz achète, dans des conditions particulières, l’esclave Django. Il a besoin de lui pour traquer 3 frères hors-la-loi et toucher la prime. Entre les deux hommes, le courant passe et une amitié particulière va se nouer. Associés, ils écument le sud américain pour occire des truands et toucher les primes qui vont avec. Mais Django a une idée fixe, retrouver la belle Hildi qu’il a connu et dont il a été séparé. Hildi est la propriété de Monsieur Candy, un esclavagiste excentrique et détestable. Pour racheter Hildi, il va falloir approcher Candy, l’amadouer et jouer à ce qu’on n’est pas, et c’est un jeu terriblement dangereux.

C’est drôle, quand on y pense, on dirait que Quentin Tarantino fait et refait inlassablement le même film. Le thème moteur reste le même : comme dans « Kill Bill », comme dans « Inglorious bastards », il est question d’une vengeance, une vengeance implacable, quasi aveugle et forcément sanglante. Mais après avoir adapté la notion de western et l’avoir décliné dans des univers différents, il a décidé d’enfin nous en offrir un vrai ! Et il s’amuse, il s’amuse comme un petit fou (au point de s’y réserver un rôle rien que pour lui) avec les codes du genre et il y fait « exploser » son talent, ses dialogues génialement écrits, ses personnages ambigus et légèrement outranciers et son humour décalé qui désamorce les scènes violentes. Encore une fois, il offre à ses acteurs des rôles inoubliables, Jamie Foxx dans le rôle titre mais surtout Christoph Waltz (qui était déjà génial en nazi dans « Inglorious bastard ») qui crève littéralement l’écran. Son interprétation est tellement forte et subtile qu’il en arriverait presque à éclipser Jamie Foxx et même Léonardo Di Caprio, qui pourtant incarne un salopard de manière lui aussi très flamboyante et subtile à la fois. Ce dernier n’en finit décidément pas de casser son image, je ne me souviens pas l’avoir vu mauvais dans aucun de ses films, c’est un très grand acteur, ce Léo ! Alors oui, je sais ce que vous pensez : çà saigne ! Effectivement, çà saigne, çà repeint les murs en rouge (et ce n’est pas une métaphore !), mais si l’hémoglobine ne gicle pas dans un film de Tarantino, c’est à désespérer de tout ! Il y ceux qui prennent ces scènes de violence au second degré et qui préfère en rire nerveusement, ceux (dont je suis) qui parfois détournent le regard, et puis il y a ceux que ces scènes rebutent. Ces derniers, qui connaissent le bonhomme, n’iront pas voir « Django unchained » et c’est à eux qui je voudrais dire ceci : moi, j’ai refusé de voir « Kill Bill » pendant des années justement à cause de cela. Et puis le jour où je l’ai vu, j’ai compris qu’il faut prendre la violence des films de Tarantino pour un exercice de style. La violence chez Tarantino est très rarement gratuite, elle n’est pas si voyeuriste qu’on pourrait le penser, elle n’est que l’illustration de son propos. Et ceux qui n’iront pas voir « Django » se priveront d’un moment de cinéma de très grande qualité, très stylisé, avec des plans géniaux et une bande originale parfaite (vite, la CD de la BO !). Le scénario est limpide, on entre dans l’histoire des les premières minutes et on en sort un peu sonné au bout de 2h45 qu’on n’a pas vraiment vu passer ! On pourrait éventuellement reprocher à ce film d’avoir quelques longueurs, notamment sur la fin, mais dans l’ensemble, « Cà c’est du cinoche, baby ! ».

Question : quel autre réalisateur réussirait à faire rire le spectateur (d’un rire pas du tout malsain) en mettant en scène le KluKluxKlan juste avant une de leur « expédition » ? Réponse : personne. Chez n’importe qui d’autre, cette scène serait malvenue et mettrait mal à l’aise. Dans « Django unchained », elle va devenir culte !

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19353314&cfilm=190918.html

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