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Un point c'est (pas) tout

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Le coin des livres : Purgatoire des innocents

Publié par Christelle Point sur 1 Janvier 2015, 10:13am

Le coin des livres : Purgatoire des innocents

Voilà, c’est officiel, Karine Giebel est devenu MA référence en termes de thriller ! Elle m’avait donné une baffe « aller » avec « Meurtre pour rédemption », et bien voilà la baffe « retour » avec le « purgatoire des innocents », d’ailleurs les deux romans ont pas mal de points communs. Raphaël et Will participent au casse d’une bijouterie avec deux complices mais le coup tourne mal, 2 morts dont un policier et Will est gravement blessé. Les 4 malfrats ont besoin d’un point de chute, et ils tombent sur une jeune vétérinaire solitaire dans un petit bled de l’Indre. Ils pensent avoir trouvé la planque idéale le temps de faire soigner Will, une jeune femme à impressionner, un coin tranquille. Sils savaient qu’ils viennent de mettre le pied dans l’enfer absolu, s’ils savaient qu’ils ne pouvaient pas plus mal tomber… ! Des similitudes avec le monument du roman noir qu’est « Meurtre pour rédemption », la prison d’abord, très présente, mais de manière différente. Et puis la psychologie hyper travaillée et hyper complexe des personnages, les rapports dominés/dominants qui s’inversent, la frontière si tenue entre l'amour et la haine, la rédemption aussi, en filigrane tout le long du roman. C’est âpre, très noir, sordide même par moment, mais jamais complaisant. Tout est crédible, de la première à la dernière ligne, Giebel ne part jamais dans des théories complexes ou des contextes improbables, tout est « à hauteur d’homme ». Et là encore, au milieu du sordide, du noir absolu, de l’innommable, les sentiments tout simples deviennent forcément sublimes : la fraternité, l’amour, l’amitié, la compassion, l’altruisme. Une fleur qui pousse au milieu du béton, on ne voit qu’elle, et bien là c’est pareil ! Des personnages assez antipathiques au début deviennent attachants quand ils se mettent à ressentir ces choses toutes simples au milieu du cloaque. Mais chez Giebel, pas de fin heureuse, je commence à la connaitre ! Du coup, j’avais presque peur de finir ce roman, ce qui ne m’était jamais arrivé. J’ai lu la fin par bribes, en trainant volontairement, pour faire durer et parce que j’avais peur de voir arriver cette fin imparable qui n’a pas manqué d’arriver ! Il va me falloir du temps pour sortir de ce purgatoire ! Amateur de roman noir, vous devez lire Giebel, faites moi confiance, c’est du lourd !

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