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Ceux qui lisent mes petites critiques de cinéma sans prétention se souviennent peut-être que je n’avais pas tari d’éloges sur le premier opus des aventures de Sherlock Holmes version Guy Ritchie. C’était donc avec une certaine confiance que j’ai voulu voir le numéro 2, au point même d’y entraîner un ami qui n’avait pas vu le 1er, et je ne suis pas du tout déçue, et lui non plus, ce qui prouve déjà que ce second film peut s’apprécier sans problème indépendamment du premier : premier bon point !
Une vague d’attentats à la bombe et d’assassinats sévissent dans toute l’Europe en cette toute fin de XIXème siècle. Apparemment ses actes de violence n’ont aucun rapport entre eux, sauf que l’intelligence supérieure de Holmes y décèle un dessein précis et un commanditaire unique, le très célèbre et brillant professeur Moriarty. Une traque européenne s’engage alors afin d’empêcher le fourbe docteur de déclencher une guerre mondiale après avoir mis la main sur les industries de l’armement et de textile.
L’idée de dépoussiérer le héros de Doyle, de le rajeunir et de lui donner les traits de l’hyper sexy Robert Downey Junior était la bonne idée de premier film, avec en plus celle d’en faire un héros physique et de ne pas cantonner Watson au rôle de faire-valoir. On retrouve dans ce deuxième film tout ce qu’on avait aimé dans le premier, à savoir des personnages attachants, une pointe d’humour forcément british, une intrigue délicieusement complexe qui met à l’épreuve la capacité de réflexions et l’intelligence du spectateur (un film grand public qui ne nous prends pas pour des c…, ça change !), une reconstitution bluffante de l’Europe de 1890 (les plans de Paris sont magnifiques), des références historiques utilisées à bon escient et des scènes d’actions superbement filmées. Même si Guy Ritchy ne lésine pas (voire même abuse un peu) sur l’utilisation du ralenti, cela donne une scène de poursuite dans la forêt particulièrement réussie. Et je ne dirais jamais assez le bien que je pense de Robert Downey Junior comme acteur et comme sex symbol, à tel point que malgré tous ses louables efforts, Jude Law fait un peu « mièvre » à côté ! Et quel plaisir de retrouver la belle Noomi Rapace (pour ceux qui ont vu les « Millenium » suédois, cela restera toujours la fascinante Lisbeth) dans un rôle de gitane malheureusement un peu sous exploité. Puisqu’il faut être objectif, on notera malgré tout quelques défauts très caractéristiques du genre: des scènes de bagarres un peu trop nombreuse et surtout un peu trop longues (oui, il sait se battre car il anticipe tout comme une partie d’échec, on l’a compris !), la légère touche de romantisme qui avait fait le sel du premier film est complètement absente ici, et le scénario flirte dangereusement avec le « pas crédible pour un sou », surtout vers la fin… Mais au fond qu’importe, si les deux heures passées dans le noir sont passées à la vitesse de l’éclair nous donne la furieuse envie d’en voir un jour un troisième en salle !
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