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Un point c'est (pas) tout

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Critique cinéma : Midnight in Paris

Publié par Christelle Point sur 28 Novembre 2014, 16:15pm

Critique cinéma : Midnight in Paris

Et bien, me voilà réconciliée avec Woody Allen ! Et pourtant, je n’y croyais pas vraiment en allant voir « Midnight in Paris » tant ce film n’avait à priori rien pour me plaire. Et c’est vrai que les deux-trois premières minutes font craindre le pire : Woody Allen y enchaine les belles images de cartes postales de Paris et on se dit qu’il va enfiler les clichés comme d’autres enfilent des perles… Sauf que non, avec « Midnight in Paris », Allen nous offre une jolie comédie, charmante et jamais ennuyeuse.

Gil est écrivain, sur le point de se marier, il accompagne sa fiancée et sa future belle famille à Paris. Pendant que sa belle-famille joue au touriste dans la plus pure tradition des américains à Paris, lui préfère flâner dans la capitale, à la recherche de la vie de bohème qu’il aurait aimé vivre, et c’est peu dire qu’il va faire des rencontres inoubliables.

Alors que j’avais émis les plus grandes réserves à propos de ses deux précédents films « Whatever Works » et surtout « Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu », que j’avais trouvé laborieux pour ne pas dire franchement ennuyeux, ce « Midnight in Paris » nous renvoie à la meilleure période de Woody Allen à mes yeux, celle de « La rose pourpre du Caire ». C’est clairement un amoureux de la France et surtout de Paris qui est derrière la caméra, il filme cette ville comme on filme la personne qu’on aime : on ne montre que ses qualités et on évite les défauts qui fâchent : ici Paris est merveilleux, propre, élégant et même les parisiens sont sympathiques ! Au fil de ses pérégrinations nocturnes, Gil (interprété par Owen Wilson, acteur texan assez mal connu en France et qu’on imaginait mal en personnage romantique jusqu’à présent), va passer de l’autre côté du miroir pour se fondre dans son Paris phantasmé, celui des années 20 où il va rencontrer Picasso, Ernest Hemingway, Dali, Buñuel et bien d’autres, et surtout où il va rencontrer la belle Adriana, muse des artistes de sont temps et qui pourrait bien devenir la sienne. Tout le casting (et il est assez pléthorique !) est savoureux (Adrian Brody campe un Salvator Dali très réussi !). Les répliques sont délicieusement décalées, les situations gentiment surréalistes et tout cela donne un film absolument charmant, qui passe très vite et qui laisse comme une furieuse envie d’aller flâner dans le Paris de la Rive Gauche… C’est une comédie fantastique souvent drôle et au scénario inventif, on pense de temps en temps à « Retour vers le futur » et le côté « poupées russes » du scénario est assez astucieux pour nous surprendre. En filigrane, Woody Allen critique la nostalgie du temps passé, de cette nostalgie qui empêche d’avancer. A tous ceux qui pensent que « c’était mieux avant », Woody Allen leur montre que les gens « d’avant » pensaient surement aussi que « c’était mieux avant » et ainsi de suite et que cela ne sert à rien de regretter la vie qu’on a pas eu, mieux essayer de vivre la sienne du mieux qu’on peut. On peut penser que ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais qu’importe… Il est difficile de ne pas s’attacher au personnage de Gil (déjà, il est francophile, ça aide…) dans sa quête du bonheur. Non vraiment, j’ai passé un bon moment devant ce film, et je n’en attendais pas tant en achetant ma place !

Comme tout le monde va donner son avis sur la prestation de « qui-vous-savez » dans ce film, je leur laisse ce privilège… Pour moi, il n’y a rien à dire sur les trois scènes où elle apparait. L’intérêt de sa présence au casting de ce film demeure un mystère à mes yeux…

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19209502&cfilm=178300.html

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