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Une lecture intéressante, qui pose des questions essentielles, mais qui est de plus en plus éprouvante au fil des pages. Sur la forme déjà, des digressions de plus en plus fréquentes, de plus en plus longues qui nous éloignent parfois tellement du fameux dîner qu'on doit faire un effort pour ne pas perdre le fil. Elles sont nécessaire à la pleine compréhension du sujet mais cette construction pleine de tiroirs ne plaira pas à tout le monde ! Sur le fond, c'est très dérangeant pour plusieurs raisons. Les enfants ont commis un acte violent et gratuit et personne ne semble en prendre vraiment conscience, ni eux, ni même leur parents qui pensent surtout à les protéger et à leur trouver des circonstances atténuantes ! Le narrateur (le père d'un des 2) a lui même un rapport malsain avec la violence et un orgueil assez démesuré, en résumé il est assez antipathique. En fait, avec ce livre Koch dépeint une société moderne où l'individualisme l'emporte sur la morale, même la plus élémentaire, une société où la violence est la plus simple des manière de régler les conflits. Le pire c'est que la fin justifiant les moyens, la violence donne raison à ceux qui l'emploie et la fin du livre laisse un gout très amer en bouche. La démonstration de Koch est implacable, de ce point de vue, ce roman est une réussite.