Critique cinéma : Sherlock Holmes

Voilà un film que je n’aurais jamais eu l’idée d’aller voir au cinéma… D’abord parce que je connais mal ce héros britannique et toute sa légende, jamais lu la moindre de ses aventures ! Et puis parce que je ne connais quasiment rien de Guy Ritchie, si ce n’est qu’il a réalisé quelques nanars et qu’il est l’ex de Madonna ! Et même si j’ai un faible pour Robert Downey Junior, je ne souvenais pas avoir jamais été bouleversé par le jeu d’acteur de Jude Law… Bref, au moment de sa sortie, je n’étais pas du tout emballée. Et puis, le très bon bouche à oreille m’a poussé vers ce film et je n’ai vraiment pas eu à le regretter !

Sherlock Holmes et son compère Watson, en pleine crise « conjugale » (Watson est sur le point de convoler !) affronte le redoutable Lord Blackwwod, criminel féru de télépathie et de sciences occultes, revenu d’entre les morts pour assouvir sa soif de pouvoir.

C’est un film à grand spectacle efficace. 2h10 sans aucun temps mort qu’on ne voit pas passer, pas de longueur, pas de dialogues poussifs. La musique est agréable et pas (trop) envahissante. La réalisation de Guy Ritchie est nerveuse et pour tout dire franchement réussie, les scènes d’actions sont intenses mais pas trop tape à l’œil. Les décors sont impressionnants et la reconstitution de Londres de la révolution industrielle est très soignée. Le scénario est peut-être un peu tortueux, le méchant (qui ressemble curieusement à Goebbels, avec ses cheveux plaqués et son imperméable de cuir) usant de magie noire pour dominer le monde, ce n’est pas une idée neuve, c’est le moins que l’on puisse dire. Mais tout ce qui pourrait paraître surnaturel finit toujours par s’expliquer par la logique et le raisonnement scientifique, comme toujours chez Sherlock Holmes, l’intelligence finit par venir à bout du mal et de l’obscurantisme. Pas très original mais ça fait du bien par les temps qui courent, fermons la parenthèse ! Mais ce qui fonctionne surtout, c’est le couple Holmes/Watson incarné par deux acteurs épatants. Jude Law est parfait en Docteur Watson jeune, amoureux plein de classe, un rien paternel avec Holmes, pince sans rire mais qui ne dédaigne pas à faire le coup de poing. Un sacré coup de jeune pour ce héros d’habitude dépeint débonnaire et un peu rabat-joie. Et Robert Downey Junior, cet acteur formidable qu’Hollywood décide enfin à employer à la hauteur de son talent (il était temps !) incarne un Sherlock à la fois drôle, sexy (Les filles, il y a une scène où il est torse nu… whaouh !), très attachant, mêlant force physique et intelligence, il est assez irrésistible je dois bien l’avouer ! On est loin de la capeline à carreaux et de la loupe, ce Sherlock Holmes franchement moderne va peut-être redonner une deuxième jeunesse à l’œuvre de Sir Arthur Conan Doyle.

A ma façon, je viens donc de participer au très bon et mérité bouche à oreille qui ont fait de ce film populaire (mais de qualité) un vrai succès lors de sa sortie. Faites passer !

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