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Un point c'est (pas) tout

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Critique cinéma : Gainsbourg (vie héroïque)

Publié par Christelle Point sur 26 Août 2014, 15:58pm

Critique cinéma : Gainsbourg (vie héroïque)

« Gainsbourg (Vie Héroïque) », en plus d’avoir un beau titre, est un film poétique et attachant, comment pouvait-il en être autrement puisque ces deux adjectifs caractérisent parfaitement le Gainsbourg que j’ai connu et que j’aime ?

De son enfance de jeune juif pendant la guerre jusqu’à sa dernière histoire d’amour avec Bambou, le film raconte le destin de Serge Gainsbourg, au fil des rencontres qu’il fera et des femmes qu’il aimera.

Le défi pour Joann Sfar est triple : Mettre en image de manière crédible des personnes hyper connues par la grande majorité des français (Gainsbourg, Birkin, Bardot…), raconter l’histoire d’un homme qu’a tort ou a raison on croit tous déjà bien connaître et enfin faire le tri entre les séquences à montrer et celles à éluder d’un homme qui a passé une grande partie de sa vie à faire parler de lui en bien ou pas… A mon sens, ce défi est en grande partie réussi sur tous les plans. Il a pris le parti de ne pas faire sur Gainsbourg un « biopic » académique sans doute le personnage ne s’y prêtait pas. Il réalise un film à la limite du conte, inclue un double imaginaire (en réalité, sa part d’ombre et de cynisme qui le mènera à tous ses excès) et des séquences oniriques et surréalistes. Une fois qu’on a accepté le principe, un peu déroutant j’en conviens, ça fonctionne. L’interprétation est absolument impeccable et même carrément bluffante, Eric Elmosnino est tellement Gainsbourg, dans la ressemblance, dans les attitudes comme dans le phrasé que c’en est presque douloureux : par moment, on oublie qu’il ne s’agit pas de Serge et que Serge n’est plus là… Laetitia Casta et la regrettée Lucy Gordon donnent corps respectivement à Bardot et Birkin de manière parfaite mais sans jamais les singer. En revanche, je n’en dirais pas autant de Sarah Forestier en France Gall à la fois nunuche et bizarrement survoltée. Pour finir, je suis gré à Joann Sfar d’avoir évité les clichés et les effets trop faciles en ne filmant pas complaisamment les dérapages de Serge, malheureusement, beaucoup trop de gens se souviennent de lui d’abord comme d’un provocateur alors qu’il était surtout un formidable artiste tourmenté et un peintre contrarié. Finalement, de ses coups d’éclats, il ne montre que celui du face à face avec les paras venus lui casser la gueule et à qui il fait chanter la Marseillaise au garde à vous, une scène jubilatoire qui reste comme une de mes préférées…

Comme le film ne dure « que » 2h10, certains pans entier de sa vie sont survolés et cela peut frustrant, c’est pourquoi en sortant de la salle, j’ai eu très envie de dénicher la fameuse biographie de Gilles Verlan pour en faire mon livre de chevet et surtout de glisser les CD de Serge dans ma platine…

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18932316&cfilm=133757.html

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