Critique cinéma : Jusqu'à toi

Au cœur de l’été 2009, j’ai eu envie d’une petite comédie romantique sans prétention et prise de tête et, grâce à une petite bande annonce alléchante et un casting séduisant, je me suis décidé à aller voir le tout premier film de Jennifer Devoldere « Jusqu’à toi ».

Une fille rêveuse et solitaire, incorrigible romantique insatisfaite (dont je me suis sentie assez proche, je dois bien l’avouer…) jouée par la délicieuse Mélanie Laurent hérite de la valise d’un touriste américain suite à une erreur de la compagnie aérienne. Elle l’ouvre, et tombe sous le charme de cet homme qu’elle ne découvre qu’à travers ses affaires. Elle l’imagine parfait pour elle, au point de glisser des photos d’elle avant de lui rendre ladite valise.

Très séduisante sur le papier, bénéficiant d’un casting impeccable, ce 1er film a tout pour donner envie. Et j’aurais vraiment aimé pouvoir en dire du bien. Malheureusement, j’ai eu beaucoup de mal à trouver mon compte dans l’histoire de cette fille et de ce garçon qui se cherchent. Le récit est un peu confus, impossible par exemple de comprendre exactement en quoi consiste le boulot de cette fille (journaliste d’entreprise, journaliste tout court ? Et comment une fille qui a une quasi phobie des relations humaines peut choisir ce métier ?), le fin est banalement décevante. On sourit de temps en temps, on ne rit quasiment jamais, mais on n’est pas submergé par l’émotion non plus. Pour une comédie romantique, ne faire ni rire ni pleurer, c’est quand même un peu le comble ! Les personnages sont attachants (et parfaitement interprétés, c’est le point fort indéniable de ce film) mais certains sont presque superflus, exemple : la petite copine américaine, ou on lui donne un rôle central et on développe son personnage et sa relation avec Jack (le prince charmant américain, pour le coup physiquement très charmant, on en mangerait… Mais je m’égare…) ou bien on supprime ce personnage qui n’apporte quasiment rien. Mais là non, on est a mi chemin et c’est finalement symptomatique de ce film : on est dans le tiède… Il aurait fallu plus de sucre dans la relation Chloé-Jack, et plus d’acide dans leurs relations aux autres, un peu plus de saveur, en somme…

Finalement, ce touriste américain qui se rends à Paris pour la première fois et reste enfermé dans son hôtel en peignoir (ben oui, il a perdu sa valise !) et ne voit quasiment rien ni personne et ne mange que des pizzas pendant son séjour est la plus belle métaphore de film : celui du type qui reste sur sa faim !

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